lundi 3 août 2009

La relecture à voix haute

Maintenant que j'ai terminé les corrections de ma première partie, j'ai deux choix : soit corriger la seconde (oui, mais je n'ai pas encore tous les retours, donc bof), soit relire à voix haute la première partie.
Le choix est donc rapide.

J'avoue que je traînais les pieds. Je me disais que c'était une relecture bonus, du luxe dont on pouvait se passer. Erreur. C'est drôlement utile (en même temps, si je n'en étais pas convaincue, je ne l'aurais même pas mise dans mon programme de corrections !).
On repère plus facilement les répétitions, on peut juger de la justesse du ton d'un dialogue. J'ai repéré des phrases mal placées et des coquilles typo qui étaient passées au travers de tous les filtres précédents (ou rajoutés par erreur en correction. Ça c'est les pires).
Là où j'ai compris que j'avais raison de faire ça, c'est quand j'ai pleuré en lisant un nouveau passage. Il s'insère tellement bien, la montée de l'émotion et tout, je me suis tirée des larmes alors que c'est moi qui l'ai écrit ! Je sais, ce n'est pas modeste de dire ça, mais soyons réalistes : si ce roman ne dépasse jamais mon cercle de connaissances privées ou virtuelles, autant qu'il me fasse de l'effet au moins à moi.

Je me souviens d'une relecture du tome II où je m'étais dit que j'étais fière d'avoir écrit le roman que je voulais. Je n'avais jamais eu cette sensation pour le tome I.
Il manquait toujours un petit quelque chose (ou un gros quelque chose, d'ailleurs, vu le boulot que je fais depuis 4 mois). J'espère arriver à cette satisfaction qui me ferait dire "maintenant, c'est bon. Je n'y touche plus. Je suis arrivée là où je voulais."

Rendez-vous dans quelques semaines pour voir !

6 commentaires:

Syven a dit…

Je me demande si je ne devrais pas faire la même chose pour ASLO. La relecture à voix haute, ça ne m'attire pas du tout. Mais ça m'aiderait sûrement.

Black a dit…

Je me demande la même chose. Je vais écouter la voix de la sagessse Nbienne et me secouer les puces pour les "Outrepasseurs!"

Samantha a dit…

Je confirme, c'est vraiment utile, comme technique ^^ En tout cas arriver au stade et se dire "ça y est, je n'y touche plus"... un grand rêve pour nous tous je pense, j'espère que tu ressentiras ça après tes corrections :)

Tusmire a dit…

C'est vrai que je ne lis jamais à haute voix, pour ne pas déranger monsieur Tsumire dont le bureau est à côté du mieux. Mais, ça doit certainement être très utile. A tenter.

En tout cas, j'espère aussi que tu sentiras la même fierté pour le tome 1 que pour le tome 2 après cette phase de correction.

Amibe_R Nard a dit…

La lecture à voix haute est une très bonne technique pour

- ponctuer ses phrases.
- entendre la sonorité des mots
- noter leur cadence
- s'apercevoir que, dans un dialogue, jamais on ne dirait ça de cette façon.

Un texte n'est pas que lu.
Il est aussi écouté par l'oreille (interne ?) du lecteur... (interne ? : j'ai vu, dans une bibliothèque, un lecteur qui marmonnait la phrase (tout le monde n'est pas visuel)


C'est comme toute technique, un peu difficile à pratiquer au début.
Ensuite, on entend la phrase dans sa tête, au moment où elle sort du moule. :-))

C'est à tester, oui.
L'Amibe_R Nard

N.B. Coste a dit…

@ Bernard : En fait, j'entends déjà la phrase dans ma tête quand j'écris :) mais, n'empêche, rien que sur l'articulation et le souffle (ex : phrase impossible à prononcer sans bafouiller) c'est utile. Les répétitions aussi ("hey, mais je l'ai pas déjà dit, ça ?")

@ Syven, Blacky et Tsumïre : j'ai eu l'occasion de lire à voix haute un ou deux passages de mon roman lors de ma phase II et ça m'ai beaucoup aidé. Donc, j'ai mis en pratique pour le reste alors que je n'en avais pas du tout du tout envie au départ. Bref, oui, a essayer !

@ Samantha : tu l'as fait, toi, pour Au delà de l'oraison ?