lundi 29 novembre 2010

Lectures de novembre

Le bois Duncton, William Horwood.



On m’avait parlé de ce roman en me disant qu’il avait quelque chose de proche des Fedeylins. C’est vrai. Les thèmes sont différents, les ambiances aussi, mais on retrouve ce petit côté anthropologique que j’aime, cette immersion dans une culture différente de la nôtre, à une échelle différente.

Là, se sont des taupes. C’est extrêmement bien rendu, très crédible dans leurs coutumes et leurs croyances. Avec une belle histoire de Grand Amour au milieu.

J’ai beaucoup aimé cette histoire, très complète, même si je ne m’attendais pas à autant de moments durs. Ce qui m’a gêné ? Le format (747 pages, ouch). Je comprends pourquoi j’ai scindé mon histoire en plusieurs tomes. Là, ça aurait très bien pu en faire au moins 3 de bonne épaisseur.

Je n’ai pas totalement accroché au style, trop ampoulé. Même si les descriptions sont belles, elles sont un peu rudes pour moi.

Les bonus amusants ? Le livre a des rabats ! Et je viens de découvrir qu’il a été écrit l’année de ma naissance.

Bref, si vous cherchez une histoire dans laquelle vous immerger un grand moment ; si vous avez envie d’odeurs de terre, de mousse, de fourrure qui crisse sous les pattes ; si vous aimez les lombrics et les chiens errants ; foncez acheter Le bois Duncton !

La loi du Désert, Franck Ferric



Ce roman a fait l’objet d’une fiche dans les dissections batraciennes de CoCyclics (un espace de partage pour valoriser les ouvrages francophones) et c’est en prenant connaissance des commentaires des uns et des autres que j’ai eu la curiosité de le lire.

C’est assez différent de ce dont j’ai l’habitude. Là encore, c’est un monde très original où les ambiances désertiques, la soif, la chaleur, sont brillamment décrites. On suit en alternance les points de vue de deux frères qui vivent des aventures très différentes et très fortes. Je suis vraiment entrée dans l’atmosphère particulière de ce monde en guerre, aux mystères qui ne demandent qu’à être découverts.

Le style est magnifique. Mon seul regret vient peut-être de la fin (pas le dénouement mais le dernier quart) qui m’a semblé être moins lié au reste de l’histoire que je l’aurais aimé. Et des interventions de personnages pour venir en aide aux héros qui, hélas, passent parfois pour des deus ex machina.

Mais dans l’ensemble je ne suis pas déçue du voyage. C’est un livre fort sur la condition humaine, la fraternité, la guerre, la nature… Plutôt de l’anticipation que de la fantasy ou de la SF… A découvrir. Vraiment.

D’un monde à l’autre, T1 de « La quête d’Ewilan », Pierre Bottero.



Bon alors à un moment, il fallait bien que je me décide à lire mon premier Bottero.

J’ai été scotchée par la maîtrise de la structure narrative (pour parler avec des grands mots) de l’auteur. En un petit chapitre, à peine 5 pages, le lecteur est accroché et plongé dans un autre monde avec une seule envie : tourner la page.

C’est très fort d’arriver à faire ça. Peu d’auteurs en sont capables. Donc dès le début j’ai compris pourquoi ceux qui avaient lu Bottero en parlaient comme d’un grand.

L’histoire en elle-même est quand même très jeunesse, mais plaisante. Le style est juste. Des petites touches d’humour bienvenues. Quelques clichés sur les personnages, mais bon, selon l’âge visé, ça passe.

Je n’aime pas la couverture, par contre. Si on enlève ma curiosité vis-à-vis de l’auteur, je n’aurais sans doute jamais ouvert le bouquin. Dommage.

Ma conclusion ? Je lirais les suivants avec plaisir et je le conseillerais autour de moi à partir de 9-10 ans.

La pâle lueur des ténèbres, A comme Association, Erik L’Homme.



Dans la foulée, je suis tombée sur ce petit roman dont la couverture m’a attiré pour une bonne raison : le nom de deux éditeurs côtes à côtes (Gallimard Jeunesse et Rageot). Je n’avais jamais vu ça. Donc, j’ai feuilleté le bouquin par curiosité, et là, je vois toute une explication sur l’association de deux auteurs (Erik L’Homme et Pierre Bottero) ainsi que de leurs éditeurs pour ce projet.

Plutôt dans un bon esprit suite à ma lecture d’Ewilan, c’est donc, là encore, avec une grand curiosité que j’ai ramené ce roman chez moi (d’autant que j’avais également beaucoup entendu parler d’Erik L’Homme sans avoir rien lu de lui, eh, oui, que voulez-vous, toute une culture à rattraper).

Et là, j’ai découvert un personnage à l’humour potache, qui s’adresse à moi directement, lycéen la journée et stagiaire pour une association qui gère les Anormaux (genre vampires, lycans, goules et autres). Avec des notions de magie en plus ! Et un code propre à l’univers, qui fonctionne bien !

Bref, un petit divertissement très plaisant. Là encore, je lirais les autres volumes avec grand plaisir. D’autant que chaque auteur se consacre à un stagiaire différent, ça promet d’être savoureux.

Ça ne révolutionne pas la littérature, mais ça fait sourire un moment et, quelque part, j’aime les livres qui rendent heureux.

Pretties, T2 de la série Uglies, Scott Westerfeld



Oui, comme j’ai bien descendu la PAL, je suis retournée à la bibliothèque ! J’ai enfin pu dévorer le tome 2 de la série des Uglies dont je vous avait parlé il y a quelques mois.

J’ai retrouvé avec plaisir le personnage principal du tome 1, Tally, pas tout à fait la même, pas tout à fait une autre ^^ mais toujours prête à se lancer dans des plans foireux.

On partait d’un thème autour de la beauté et la perception de soi, on aborde l’amitié, la trahison, l’amour, le danger… c’est un tome très rythmé (à part un petit coup de mou à 100 pages de la fin, et puis ça redémarre). On sent que ça se corse et la fin donne encore plus envie d’avoir la suite, là, maintenant !

Le fameux petit coup de mou, rebondissement auquel je ne m’attendais pas (enfin, je ne m’attendais pas aux autres non plus, mais il y a quand même rebondissement et rebondissement) m’oblige à trouver ce tome un peu mois réussi que le premier, mais il s’agit peut être de graines plantées pour éclore dans les tomes suivants. Enfin, je l’espère.

En tout cas, si vous cherchez une lecture intense… allez-y !



PS : dans mes lectures de novembre, je ne compte pas le tome 1 des fedeylins, mais il en a aussi fait partie dans sa forme reliée !


Et puis... comme je ne peux pas lire et écrire en parallèle, j'essaye de lire un maximum parce que bientôt, il sera temps de se remettre au travail. Sérieusement.

dimanche 28 novembre 2010

Comment s'est passé le travail sur la couverture ?

Je sais que certains lecteurs de ce blog sont curieux de savoir comment se passent concrètement les différentes phases éditoriales entre l'acceptation du manuscrit et sa sortie.

Aujourd'hui, je vais vous raconter comment nous avons travaillé sur la couverture du tome 1 (voir l'image ci-dessous).

Tout d'abord, le choix de l'illustrateur.

Mon éditeur m'a parlé de David Revoy car il pensait que son travail serait parfait pour illustrer le monde des fedeylins. Je suis allée faire un tour sur son site et, effectivement, j'ai adoré ! (regardez la fille qui joue de la harpe avec une toile d'araignée ! A l'époque, il n'y avait pas encore la fée chasseuse de moustiques, mais ces images résonnaient déjà avec mon univers).

Lorsque nous nous sommes vu à Paris pour travailler sur le manuscrit, mon éditeur m'a montré le travail de plusieurs autres illustrateurs mais j'ai été moins emballée (le traitement systématique des fées avec de grandes oreilles pointues m'agace). Bref, le choix a été rapide !


Ensuite, nous avons envoyé le manuscrit complet à l'illustrateur pour qu'il le lise. Nous avons également isolé quelques passages du texte (essentiellement des descriptions de l'univers et des personnages principaux) pour l'aider.


Le premier dessin qu'il nous a envoyé était magnifique ! Sauf qu'il rendait une impression très très jeunesse (pour un lecteur autour de 8 ans) alors que le roman s'adresse quand même aux plus grands (je l'ai écrit pour adultes, mais il passe bien à partir de 13 ans). Ce dessin n'était qu'un premier essai autour de l'univers et n'était pas pour la préparation de la couverture. Ça nous a permis de préciser quel rendu nous voulions (et ce que nous ne voulions pas).

Ensuite, il a été temps de préparer la couverture. Mon éditeur et moi en avions discuté et je voulais vraiment voir Cahyl dans sa bulle dès la couverture (après tout, c'est le début ! Et c'est une image forte et originale). Nous avons donc posé les éléments qui devaient figurer sur l'image : Cahyl dans sa bulle, OK, mais au bord d'éclore (d'où les fissures sur la bulle), un danger potentiel dans l'eau (un poisson qui gobe des bulles), et Glark, encore têtard, qui regarde Cahyl (avec une incertitude : est-il dangereux lui aussi ?). Au loin, le village, la forêt, et le ciel où sera positionné le titre.





A lire comme ça, ça à l'air simple. Eh bien ça ne l'est pas. Nous avons fait énormément d'allers-retours pour préciser les positions des uns et des autres, les proportions dans l'image, les couleurs... David Revoy est juste formidable. Non seulement, ses dessins sont magnifiques, mais il est à l'écoute de nos avis et n'hésite pas à modifier aussitôt son dessin (parfois même trop vite ! Je me souviens avoir fait une remarque "pour info" sans vouloir spécialement une modification [on était à la fin, c'était déjà magnifique] et avant que mon éditeur lui dise de ne rien toucher, il avait déjà proposé un nouveau dessin ! Je m'en suis voulu... mais tout s'est bien terminé).

Nous avions donc une image magnifique. Mais est-ce que ça suffisait à faire une couverture ?

Ensuite, ça a été au tour des petites mains de l'ombre d'agir pour placer le titre, mon nom, etc. Choisir les couleurs de la 4ème de couv'... etc. Et là, a commencé à se poser un problème : le nom du cycle, Fedeylins, ne ressortait pas sur le magnifique ciel bleu avec ses nuages vaporeux.

Quelques bidouilles plus tard, je me suis retrouvée avec un ciel gris-vert. Et là, je ne vous le cache pas, j'ai été déçue (c'est difficile de se réjouir quand on se focalise sur le seul point qui chiffonne). Ça apportait de l'étrangeté et ça rendait plutôt bien globalement (ceux qui ne connaissaient pas l'univers ne voyaient pas le problème) mais moi, je grinçais des dents : je ne voulais pas qu'on puisse imaginer que le ciel de cet univers était vert !

Il y a eu plusieurs choix de polices pour "Fedeylins" et j'ai toujours pu donner mon avis (même si là, ça ne se décidait pas à mon niveau). Pour vous donner une idée, sur l'impression numérique adressée aux libraires (voir cet article), le ciel était vert et la police différente du choix final.

Mais nous savions que l'ensemble pouvait être encore mieux. Les équipes qui bossaient sur la police ont affiné un peu le "F" et le "L", changé l'orientation de la lumière (ça paraît bête, comme ça, mais c'est vrai que ça change tout)... et ont fait de nouveaux essais avec un ciel un peu plus bleu.

Et là, Whaou !

Nous avions enfin la couverture finale !

Combien de temps a-t-il fallu ? Eh bien le premier dessin (celui très jeunesse) a été envoyé au mois de mai. Le dessin final de David Revoy a été validé début août. Et la couverture est prête fin novembre. Environ 7 mois, donc. Mais ça en valait la peine.

Je me rends compte d'avoir eu énormément de chance de pouvoir donner mon avis (et d'avoir parfois été pénible...). L'avantage, c'est que j'ai tellement cet univers en tête que j'en connais les moindres détails et que je le visualise de façon très précise. L'inconvénient, c'est que je suis très perfectionniste... et qu'il en faut beaucoup pour me satisfaire !

Maintenant, on ne touche plus à rien. Si tout va bien, la couverture finale sera encore plus belle (les lettres de "Fedeylins" seront gaufrées - donc en relief - et dorées. Il devrait y avoir aussi un pelliculage mat/brillant différent pour donner encore plus de profondeur à tout ça).

Et en route pour la couverture du tome 2 ^^

jeudi 25 novembre 2010

La couverture du tome 1 !

Tadaaaa !


Vivement le 3 mars 2011 !!!!

dimanche 21 novembre 2010

Une question de point de vue

Je suis toujours sur la préparation des yeux de l'aigle (dont le tome 1 s'appelle pour l'instant "Les Aiglons" et le tome 2 "La reine des nuages") et je me pose la question du point de vue à adopter.

Sur le principe, la même histoire peut être racontée de différentes façons. Le tout, c'est de trouver le point de vue* qui lui donnera le plus de force et donc la meilleur façon de raconter cette histoire. C'est un choix à faire avec du recul, une fois que les différentes scènes (ou au moins une partie d'entre elles) sont connues. Certains points de vue s'imposent (par exemple, difficile d'utiliser la première personne quand des groupes sont séparés et que le personnage de point de vue ne peut pas connaître ce que font les autres). D'autres méritent d'être testés ou affinés.

Je me rends compte que j'ai beaucoup varié les points de vue au cours de mes différents romans (ça faisait aussi partie du défi, ou de chaque exercice) :

* Le premier (qui s'appelait "une lumière dans l'obscurité", oh mon dieu, quel titre horrible) a été écrit d'un point de vue omniscient sans voix particulière
* Le second... aussi (lui, il s'appelait "Revenir"). A l'époque, le challenge se portait sur d'autres points (dont je crois avoir déjà parlé)
* Le troisième (et je ne sais pas si on doit compter 4, 5 et 6 aussi ^^) c'est les Fedeylins. J'ai aimé utiliser la première personne surtout pour que le principe de l'empathie fonctionne [mode subliminal : vivement le 3 mars]. Ça m'a posé des problèmes lors d'une scène à la fin du tome 1 (là, un point de vue omniscient aurait été plus adapté) mais, grâce au retour des bêtas, j'ai contourné le problème et, au final, je ne regrette pas ce choix.
* Ensuite, il y a eu "Les couleurs de l'aura". J'ai testé la troisième personne limitée. C'était sans doute l'un des principaux défis de ce texte (avec le retour aux personnages humains et, surtout, la grosse pression d'écrire autre chose après les fedeylins). Bon, c'était un essai, résultat moyen. Mais un bon exercice qui m'a aidé pour...
*... "les élémentaires" ! Là, point de vue à la troisième personne limitée, alternance de point de vue entre 5 personnages principaux (et deux secondaires). Je crois que cette fois-ci, c'est plus net et ça fonctionne mieux.

On arrive donc aux yeux de l'aigle. J'ai hésité avec la première personne, de nouveau, mais là, à force d'avancer dans la préparation du tome 2, je vois que ce ne sera pas possible. La 3ème personne limitée ? Hum, j'ai peur que ce soit une alternance un peu trop complexe pour un lecteur de 8 ans.
Et puis, comme je n'aime pas écrire deux fois le même livre (ce n'est jamais vrai, mais c'est une impression désagréable quand le défi n'est pas assez important), je pense opter pour un narrateur omniscient avec une voix propre. Une sorte de personnage supplémentaire extérieur à l'histoire.

Je continue ma préparation (je me remets à la méthode flocon) et, quand j'aurais posé la trame du tome 3, je ferai des essais pour vérifier si ça fonctionne avant de me lancer. Je vous dirai ^^.

Une chose est sûre, pour le cycle de Jivana, je réutilise la première personne... mais pour des raisons différentes que dans les fedeylins (suspens, suspens).




* Si vous voulez en savoir plus sur les points de vue, je vous conseille l'excellent bouquin d'Orson Scott Card "Personnages et points de vue" ou le blog de Lionel Davoust qui explique tout bien.

dimanche 14 novembre 2010

Le tome 1 part chez les libraires !


(j'aurais pu poster plus tôt mais que voulez-vous, j'ai aussi une vie...)

Bref, voilà ! Le joli petit paquet de feuilles que vous voyez entre mes mains, c'est l'édition numérique du tome 1 des fedeylins (Les Rives du Monde) qui sort le 3 mars (retenez la date) et qui vient tout juste de commencer sa vie à l'extérieur. C'est à dire ? Eh bien Les réprésentants Gründ vont le lire et le faire lire aux libraires de leur réseau pour préparer la mise en place en libraire (qui aura donc lieu le 3 mars, vous avez suivi ?).


Vous noterez avec beaucoup de subtilité que je ne vous montre RIEN, hé hé, le mystère reste entier. Promis, dès que les derniers détails de la couverture sont finalisés et que je peux la diffuser au monde entier, vous serez les premiers à la voir !


Je me suis donc empressée de relire cette version quasi ultime pour traquer les bricoles qui ne devraient pas traîner (quand on en est aux apostophes qui ne sont pas dans le bon sens, c'est que ça sent la fin). Mission accomplie en mode pinailleuse, ça, c'est fait.


Bon, je n'ai pas rectifié tous les tics d'écriture horribles dont je ne m'apperçois que maintenant (au moins, ça me donne l'impression que je peux encore progresser, ça rassure quelque part) mais quand même quelques uns (parce que c'est le moment où jamais).


Quoi d'autre ? Ah, j'ai travaillé sur le projet autour de la grammaire (ma contribution est quasi terminée, et je suis contente de passer à autre chose de plus personnel).


J'avance doucement sur la préparation du Tome 2 des Yeux de l'Aigle. Je ne sais pas si j'arriverais à m'y mettre en décembre, finalement. J'ai peur que ça repousse au printemps prochain sinon... mais je peux prendre mon temps. Ce n'est pas dramatique si je laisse maturer plus longtemps, au contraire, ça sera sans doute mieux au final.

Voilà !

Sinon, vous, ça va ?

Et vous faites quoi le 3 mars ?

vendredi 5 novembre 2010

Les yeux de l'aigle

Allez, je me lance. Il est temps de vous parler de mon prochain roman !

Ça fait plusieurs mois qu'il mijote et il va bientôt être prêt à sortir de ma tête (à vrai dire, le tome 1 est déjà prêt mais je préfère peaufiner la préparation de la suite avant de me lancer dans la rédaction).

Donc, ça s'appelle "Les yeux de l'aigle" et c'est une trilogie. Oui.
Et c'est jeunesse. Genre, à partir de 8 ans.



Je vais l'écrire "la porte fermée", donc je ne vais pas entrer dans le détail de l'histoire sur ce blog. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un petit goût de "club des cinq" et des "Cités d'or".


Pour l'instant, j'ai appliqué la méthode flocon pour renforcer les éléments que j'avais déjà. Maintenant, mes personnages sont plus précis, ils ont leur voix (j'ai même ajouté une étape sur le "champ lexical" de chacun pour déterminer les mots ou expressions qui leurs sont propres).
J'avais déjà une trame détaillée, je l'ai creusée un peu et je "vois" clairement tout le tome 1 dans le détail.

Je pourrais me mettre à rédiger tout de suite (et j'en ai envie !) mais mon travail sur les fedeylins m'a appris qu'à force d'avancer dans les tomes suivants, on a souvent besoin de revenir en arrière pour préciser (ou modifier) des points du premier tome. Donc je vais effectuer une préparation du même genre (méthode flocon + trame détaillée creusée) sur les deux autres tomes avant de rédiger. J'espère qu'il y aura un peu moins d'ajustements à faire.


Dans tous les cas... j'ai hâte !



[Sinon, pour parler d'autre chose, on arrive dans la dernière ligne droite pour le tome 1 des fedeylins : j'ai terminé les annexes, la mise en page est validée (si tout va bien), une version imprimée en numérique devrait bientôt être transmise aux libraires (d'ailleurs, je rencontre les représentants de Gründ lundi). Encore deux ou trois bricoles à voir pour la couverture, mais on y est presque. On attaque bientôt les corrections pour le tome 2 ! Ça se précise...]

lundi 1 novembre 2010

Lectures d'octobre

Attention lecteur, sauras-tu reconnaitre l’éditeur mystère dont j’ai lu la moitié du catalogue et l’intrus qui n’en fait pas partie ? ^^

Krine, Les pilleurs de cerceuils, Stéphane Tamaillon.


Les pilleurs de cerceuils est un livre punchy, plein d'action, qui se lit vite et nous entraîne dans une enquête plongée dans le surnaturel. Certains noms vous paraîtront familiers, mais les clichés explosent vite.
Hector Krine est un croisement de Sherlock Holmes (il habite au 221A Baker Street !) et Wolverine (sans les griffes). Grande réussite du roman : on suit avec intérêt l'enquête pendant que les personnages évoluent dans leur façon de voir le monde (et leur façon de se percevoir eux même).
Les personnages secondaires sont truculents et le jeune Matthew est touchant de justesse.

Bref, j'ai beaucoup aimé !

Le petit plus du livre : Un véritable making-off en fin d'ouvrage permet d'en savoir plus sur les influences de l'auteur et de prolonger le récit après lecture. A ne pas lire avant d'avoir terminé l'histoire sous peine de spoilers !


Cheese-Kid et l’étrange docteur Gorz, Paul-Elie Hamou.



Un petit livre autour des super-héros et de l’adolescence. Le jeune héros se retrouve affublé d’un super pouvoir pour le moins étrange : il peut se transformer en fromage ! Fondue savoyarde, munster ou même de simples croûtes… finalement, être ado, n’est-ce pas un peu se retrouver la peau grasse et dégager une odeur étrange sous le coup d’une émotion ? Mais derrière tout ça, il y a une bonne petite aventure qui respecte les codes du genre avec super-vilains, super-gadgets et mise en danger du monde et des amis du héros.

J’ai passé un bon moment avec ce livre qui peut être lu à partir de 10/11 ans sans problème.

Le petit plus ? Une couverture avec un rabat qui se déplie où l’illustration se développe ! [comme ce sera le cas pour les fedeylins ^^]



David a du flair, Jean-Hugues Oppel.



Une enquête classique type club des cinq avec un langage très très moderne (limite des gros mots) où les clins d’œil de l’auteur au lecteur sont savoureux. J’ai été un peu déçue de ne pas y trouver du tout d’élément fantastique (je me suis fait avoir par la lumière verte de la couv’).

A conseiller pour des lecteurs plus jeunes, je suis un peu trop loin de la cible pour apprécier vraiment.

Le petit plus ? Les bonus ! La grille de mots croisés et la recette de Blanquette de veau qui apparaissent dans l’histoire. Je ne m’y attendais pas et j’ai trouvé ça génial.

Nada Solstice, L’avaleur de talents, Johan Heliot.



Alors là, c’est nettement plus ma came. On est dans l’imaginaire pur. Monde proche du notre mais décalé car tout le monde à un pouvoir, découvert à la naissance et lié au prénom. Autant vous dire que se sont des thèmes qui me parlent puisqu’ils trouvent une résonnance dans mon travail sur les fedeylins. [Si vous avez déjà lu et aimé les fedeylins, vous aimerez Nada Solstice].

Bref, j’ai adoré.

Le petit plus ? Là encore, une recette que l’on trouve dans l’histoire (j’aime cette idée de prolonger le roman chez soi, ça me fait penser à « l’histoire sans fin » : quand je l’ai lu étant gamine, je me préparais les même sandwichs que mangeait le héros pendant qu’il lisait le livre !). Et s’il vous faut encore une bonne raison de le lire, je dirais – pour certaines lectrices de ce blog que je commence à connaître – qu’il y a un dirigeable ! ^^



Les yeux d’Opale, Bénédicte Taffin.



Ce roman a quelque chose d’ambitieux. 800 pages, une alternance de chapitres SF et d’autres Fantasy, des calculs en base 8 et des titres de chapitre du genre « Sepfer Loor Beomeïs 5-3-3-2 ». Le mot qui me vient en tête pour le décrire est « dense ».

J’ai tourné autour un moment avant de l’attaquer, avec la crainte que j’éprouve sur certains bouquins depuis quelque temps : qu’est-ce que je fais si je n’aime pas, puisque je connais l’auteur ? [note : Bénédicte Taffin est une grenouille de CoCyclics mais « les yeux d’Opale » n’est pas passé par le cycle de bêta-lecture]

Malheureusement, je n’ai pas accroché plus que ça. J’ai trouvé le style agréable, mais la partie fantasy m’a fait grincé des dents (le lundsum, petit animal magique qu’on est censé aimer, m’a fait l’effet d’un deus ex machina et je n’ai pas adhéré).
La partie SF m’a davantage plu, ce qui m’a motivé à continuer ma lecture.

Après 250 pages difficiles, je suis enfin entrée dans le cœur du roman avec l’envie de connaître la suite (l’idée de la rencontre des deux mondes à un beau potentiel), mais à 100 pages du dénouement, j’ai été déçue de ne pas avoir de réponses aux portes ouvertes. Frustrée.

Donc, voilà, je reste sur une note de déception et j’en suis désolée (heureusement, Bénédicte sait bien que tout le monde n’accroche pas aux mêmes choses !).




Ma pile à lire descend progressivement, ça faisait longtemps que je n’avais pas lu autant ! Je continue sur ma lancée tout en préparant ma nouvelle histoire...