lundi 26 novembre 2012

[Lecture] Rose-thé & gris-souris, Marie-Catherine Daniel


Résumé : "Elle, c’est Gertrude. Y a pas idée d’avoir un tel nom et ça lui pose problème depuis la maternelle. Il y a peu, elle a décidé qu’en fait, c’était pas son vrai nom. Elle a décidé que son vrai nom, c’était Cunégonde. Elle a un humour particulier, Gertrude. 
[...] 
Lui, c'est Dégage. C’est un chien bien élevé, alors quand on l'appelle, il obéit : il va planquer sa gale dans les cartons sous l'auvent. Il y a encore l'odeur de ses colocataires. Mais à peine désormais, parce que les humains ont arrosé l'endroit avec leurs produits détergents mais aussi parce que tous les vieux cartons ont disparu avec la meute." 

Rose-thé et gris-souris est l'histoire d'une jeune femme blessée par la vie qui, grâce à l'optimisme tenace d'un chien en quête d'amour, finit par accepter de s'ouvrir à son entourage. 

Bouleversants de tendresse l'air de ne pas y toucher, les personnages singuliers et attachants de Gertrude et du chien Dégage ne laisseront personne indifférent.


Mon avis : Voilà une histoire douce amère, comme on dit. Douce, pour le temps d'apprivoisement des personnages entre eux. Amère, par des douleurs pas faciles à surmonter. 
Mais drôle aussi, par son ton. Tendre. 

J'aimais déjà le style de Marie-Catherine, que j'ai rencontrée via CoCyclics, et que j'ai eu l'occasion de bêta-lire sur d'autres textes. Celui-ci, je l'ai découvert en "vrai livre" directement et, s'il m'a fallu quelques minutes pour me rappeler que je n'avais pas à le bêta-lire (ça me fait ça souvent ^^), je me suis vite laissée emporter dans cette histoire, cette tranche de vie, où l'on alterne les points de vue de Gertrude et Dégage.

J'avoue que les animaux sont particulièrement bien mis en valeur, on se fond dans leurs points de vue avec une très belle justesse (moi qui suis plus chat que chien, j'ai beaucoup aimé l'introduction de Maîtresse dans l'équation ^^).

Mais l'âme humaine est également mise à nu, sans lourdeur, avec juste ce qu'il faut de mystère pour qu'on plonge avec les personnages pour "tout savoir" sur eux, comme de nouveaux amis rencontrés...

Bref, une belle lecture à découvrir et à partager !

mercredi 21 novembre 2012

[Lecture] Michael Tolliver est vivant, Armistead Maupin (Chroniques de San Francisco 8)





Résumé : Aujourd’hui, Michael Tolliver est plus vivant que jamais. Il a rencontré l’amour, et mène une vie heureuse au côté de son jeune mari. Mais la maladie ressurgit, et Michael doit choisir entre les deux femmes de sa vie : ira-t-il au chevet de sa mère biologique, qui refuse depuis toujours son homosexualité, ou choisira-t-il San Francisco et Anna, sa mère spirituelle, qui souffre et réclame sa présence ?


Mon avis : J’ai découvert les chroniques de San Francisco il y a pas mal d’années maintenant et je me souviens avoir dévoré chaque tome avec un plaisir boulimique de retrouver des personnages qui devenaient des amis, et une ambiance d’un autre temps. 

J’ai toujours été curieuse de certaines époques dont les 60’s et les 70’s [bien plus que d’autres périodes historiques plus anciennes (je n’ai pas de vraie passion pour l’Histoire avec un grand H)]. Peut-être parce que ce n’est pas si loin de ma naissance et qu’à quelques années près, je me serais retrouvée confrontée à une autre culture, d’autres mœurs… bref, vous voyez l’idée (j’avoue donc au passage ma fanitude absolue pour la série « That 70’s Show » dont il faut absolument que je me fasse offrir les DVD car il y a trop longtemps que je n’ai pas eu ma cure annuelle de pattes d’eph).

Donc, les Chroniques de San Francisco qui – pour ceux qui l’ignorent couvrent plusieurs décennies où l’on suit les mêmes personnages, leur évolution et leurs interactions – m’avait déjà transporté des 70’s à la fin des 80’s. J’avais un souvenir global des 6 tomes (avec certaines scènes bien en tête, et d’autres qui s’étaient déjà effacées de ma mémoire). Là, la suite commence dans l’Amérique post 11 septembre (relativement contemporain, donc). On retrouve tout de suite la patte d’Amisted Maupin (dont j’avais aussi lu « une voix dans la nuit » mais dont la chute m’avait un peu déçue), et on est tout de suite plongés dans le quotidien de Michael Tolliver, personnage dont je me souvenais surtout pour son concours de danse en slip dans un bar quand il était tout jeune. Là, il a… autour de 60 ans. Tout de suite, l’image mentale n’est pas la même !

À un moment, je me suis dit : « attends, tu es en train de lire les aventures d’un soixantenaire, gay, séropositif, sous trithérapie, dans l’Amérique de Bush… » Y avait-il profil plus éloigné que moi, mère de famille trentenaire en bonne santé dans ma banlieue lyonnaise ? « Ce n’est pas de la littérature blanche, en fait, c’est de la fantasy !!! »

Ma seconde réflexion, c’était ce souvenir marquant que chaque tome précédent des Chroniques de San Francisco comportait (au moins) un mort. Alors j’étais tendue, parce que ça me faisait un peu mal d’avance de perdre des personnages à peine retrouvés après une si longue absence. (je confirme que j’ai versé une petite larme, même si ce n’est pas forcément là où on s’y attendrait, vu que c’est à l’annonce du décès d’un personnage qu’on ne verra donc pas du tout dans ce tome, et dont on apprend « ce qui s’est passé » pendant les vingt ans entre le tome 6 et le 7. M’enfin, c’était mon personnage préféré !

En refermant le bouquin, j’ai eu l’impression d’avoir passé un bon moment, d’avoir pris plaisir à retrouver ces personnages, mais qu’il n’y avait pas vraiment d’histoire à proprement parlé. C’est un voyage, quelques mois dans une vie, et c’est très bien comme ça. Le message d'ouverture d'esprit et de tolérance passe magnifiquement, sans besoin de grosses pancartes lumineuses : on sent que c'est simplement une conviction profonde de l'auteur qui nous fait partager un peu de quotidien (romancé).

Le résumé de quatrième de couv’ promet un choix déchirant, le lecteur sait très bien dès le début que ce ne sera pas l’enjeu du roman, mais on ne lit pas ce roman pour ça.

J’ai vu qu’il y avait un huitième tome, « Mary Ann en automne »… je le lirai avec plaisir pour prolonger encore le voyage auprès de ces personnages.

jeudi 15 novembre 2012

[Le Premier] Premier chapitre !



Puisque vous êtes sages, chers lecteurs de ce blog, voilà le premier chapitre de mon roman en cours d'écriture "Le Premier"...


1. Frères

Un grand feu crépitait au centre du cercle de pierre. La fumée s’envolait jusqu’à une ouverture dans le plafond tressé de la hutte du chef du village de Plagne. Knud et Nerys, sa compagne, dominaient l’assemblée depuis leurs sièges en bois sculpté disposés là où l’assistance répartie de part et d’autre du feu pouvait les observer. Comme pour toutes les cérémonies officielles, Knud s’était paré de ses armes en pierre polie, de son collier en dents d’ours et de sa pelisse en fourrure noire. Des os s’entremêlaient dans la tresse de sa barbe et de la poudre sombre colorait ses paupières.
Il joignit les mains en détaillant l’assemblée, puis ouvrit la bouche, prêt à parler. Mais un bruit parasite lui fit refermer les mâchoires et froncer les sourcils : à sa gauche, Nerys, secouait son poignet pour entrechoquer ses nombreux bracelets en os, signe de son ennui. Les longs cheveux clairs, aux tresses fines mêlées de plumes et de petites perles en os, faisaient ressortir le hâle lumineux du visage doux de la compagne du chef. Sa poitrine généreuse et ses hanches rebondies étaient mises en valeur grâce à une tunique resserrée à la taille par une large ceinture de cuir d’auroch. Alanguie sur l’un des accoudoirs de son siège, elle montrait un désintérêt calculé tout en mettant ses courbes en valeur.
Knud lui lança un regard réprobateur, mais elle ne changea pas d’attitude. Elle détestait ne pas être au centre de l’attention, ce qui serait le cas dans cette double cérémonie. L’avis de la compagne du chef ne serait requis ni pour la dernière épreuve d’initiation du jeune Úrr, ni pour son annonce d’union avec Milana, l’une des filles du clan de la montagne.
Úrr attendait, assis sur ses talons, paumes sur les genoux et menton levé. Le feu éclairait ses traits épais. Il avait coiffé ses cheveux vers l’arrière et lissé sa fine moustache ainsi que sa barbe toute neuve. Il ne prêtait aucune attention au chef et à sa compagne : il ne fixait que Milana, de l’autre côté du feu.
Les cheveux sombres de la jeune femme encadraient son visage, comme un rideau à peine entrebâillé sur la fraîcheur de sa jeunesse. La tête basse en signe de soumission, Milana relevait parfois les paupières pour adresser à son futur compagnon une œillade complice.
Cela faisait toute une année qu’ils préparaient leur union. Úrr avait déjà taillé les poteaux de leur hutte, les avait transportés jusqu’à l’emplacement où lui et Milana s’installeraient tandis que la jeune femme préparait les cordes en filasse de tilleul et en clématite qui permettrait de monter l’ouvrage. Ils avaient travaillé ensemble pour coudre les plaques d’écorce qui leur serviraient de toit et préparer les rameaux de noisetiers qui formeraient la base de leurs murs. Ces jours passés l’un près de l’autre leur avaient permis de se connaître, de s’apprécier, et d’envisager leur avenir sereinement.
Úrr n’avait plus qu’une épreuve à passer pour devenir un homme, et, enfin, il pourrait s’unir à Milana. Les battements de son cœur s’accélérèrent tandis que son impatience montait. Il se tourna vers Knud, les poings serrés, prêt à crier « finissons-en ! ». Une main ferme se posa sur son épaule pour l’apaiser. Son père le connaissait bien.
— Calme-toi, fils, lui murmura-t-il.
Úrr inspira profondément, reprit sa position initiale, puis plongea son regard dans le feu pour calmer ses pulsions. Qu’on lui donne sa dernière épreuve ! Il était prêt à tout réussir.

Derrière Milana, la délégation du clan de la montagne approuva d’un hochement de tête l’intervention du père de Úrr qui leur répondit de la même manière. Il y eut un peu d’agitation parmi les derniers villageois de Plagne qui prenaient place derrière les parents de Úrr. Dans le coin réservé aux plus jeunes, des petits se poussèrent du coude en ricanant, incapables de s’assoir en silence.
— Nous allons commencer, lança Knud d’une voix forte, ce qui calma aussitôt les enfants.
Úrr redressa les épaules.
— Notre village comptera bientôt un homme de plus, se réjouit le chef. Vous connaissez déjà tous la valeur de Úrr. Il a déjà eu l’occasion de faire ses preuves à la chasse avec les guerriers les plus vaillants à de nombreuses reprises. Bientôt, il fondera son propre cheptel de bêtes pour contribuer à la croissance des troupeaux de Plagne.
Les membres de l’assemblée hochaient la tête, un sourire sur le visage. Personne ne doutait des capacités de Úrr. Même les représentants du clan de la montagne sentaient leur fierté grandir à l’idée d’unir une de leurs filles à un garçon plein d’avenir. Les parents du jeune homme s’attrapèrent les mains pour partager leur joie silencieuse de voir leur aîné mis en valeur par la communauté.
Un seul visage restait fermé, les yeux contractés de rancœur.

Vaïn, le frère cadet de Úrr, n’avait que deux hivers de moins que lui, mais il était toujours coincé avec les enfants. Tout ce qu’il voyait lui semblait injuste. Úrr ne méritait pas d’être ainsi coopté comme un homme. Ne l’avait-il pas taquiné comme un gamin, hier encore ? Sous prétexte que son aîné le surpassait dans toutes les disciplines viriles, il se permettait de le traiter comme un gosse.
« Moi aussi, je serai bientôt un homme ! »
Il croisa les bras pour contenir son air boudeur. Quand Knud avait parlé de la double cérémonie, Vaïn avait espéré que le temps de commencer son initiation était venu… mais ni le chef du village, ni son propre père n’avaient évoqué le sujet.
— Tu es encore si fragile, l’avait consolé sa mère. Tu ne supporterais pas les épreuves de l’initiation… si tu travailles une année de plus dans les champs, tu deviendras plus fort. Et tu as bien le temps de devenir un homme.
L’humiliation n’aurait pas été aussi cuisante si, au cours de la journée, sa mère n’avait pas abattu plus de travail que lui.
— Úrr, pour ta dernière épreuve d’initiation, continua Knud, nous avons choisi la tâche que nous réservons aux meilleurs d’entre nous. Tu vas partir dès la fin de cette cérémonie et tu ne reviendras que lorsque tu auras capturé le premier auroch de ton cheptel.
L’annonce fit frissonner Vaïn. Connaissant son frère – qui prenait un malin plaisir à chasser des loups et des ours pour troquer leur fourrure lors de la foire de Vauffelin – capturer un auroch serait une formalité.
Úrr cogna du poing contre sa poitrine.
— Je me montrerai digne de cette épreuve, Knud.
Les femmes de l’assemblée – Nerys la première – étouffèrent de petits cris ravis de cette réponse déterminée. Elles savaient que de nombreux chasseurs inexpérimentés avaient renoncé au bout de quelques jours, et étaient rentrés bredouilles au village. Ce n’était pas une épreuve facile, mais ceux qui la réussissaient méritaient leur place d’homme et la récompense de pouvoir enfin s’établir avec une compagne.
— Le jour de ton retour, nous nous réunirons à nouveau, expliqua Knud. Tu seras alors un homme complet aux yeux de tous.
Il se tourna vers le clan de la montagne et tendit la main pour passer la parole au doyen de leurs représentants.
— Nous n’acceptons de confier notre belle Milana qu’à un homme accompli, déclara celui-ci en posant ses larges poings sur sa taille. Même si vos familles préparent cette union depuis longtemps, échoue à cette épreuve et il te faudra chercher une autre compagne, jeune Úrr.
Úrr se frappa de nouveau la poitrine, encouragé par le sourire de Milana.
— Je ramènerai le plus grand auroch mâle des environs, et ce jour-là marquera le début de notre union.
Le doyen du clan de la montagne acquiesça, satisfait de la réponse.
— Bien, conclut Knud. Si tu prouves ta valeur et ramènes ton auroch, les autres hommes du village t’aideront à monter la hutte qui vous abritera tous deux. Les familles qui le souhaitent vous confieront des bêtes pour compléter votre cheptel, à condition que vous fêtiez dignement votre emménagement.
Il fit un clin d’œil au futur couple. Milana et Úrr échangèrent un regard, un acquiescement ravi, et répondirent d’une même voix :
— Nous remercions le village pour la prospérité de notre famille.
Tout aurait pu se terminer sur cette note joyeuse, si Vaïn n’avait pas gémi un peu trop fort.
Knud se tourna vers le coin des enfants, les sourcils froncés.
— Il y a un problème ?
Les plus jeunes pivotèrent vers la silhouette dégingandée de Vaïn. Il était grand comme un homme, mais pas plus épais qu’une branche. Son menton trop pointu n’arborait aucune pilosité, et ses cheveux coupés court à la manière des enfants lui donnaient l’air d’un idiot. Il aurait voulu se cacher quelque part pour se faire oublier, mais ses parents le foudroyaient déjà du regard. Úrr serra les poings en une menace silencieuse que Vaïn connaissait bien. « Si tu gâches mon moment, tu vas le regretter ».
Vaïn tira sur son gilet en laine de mouton, prêt à s’excuser, mais, alors qu’il ouvrait la bouche, il croisa le regard de Milana. La jeune femme lui souriait, comme chaque fois qu’il la voyait depuis qu’elle préparait son union avec Úrr.
Vaïn rougit, bredouilla, se troubla. Elle était si belle ! Il aurait tout donné pour se trouver à la place de son frère ! Y avait-il encore une possibilité d’annuler l’union ? D’empêcher Úrr et Milana d’être ensemble ?
Si seulement le clan de la montagne attendait juste encore un peu… Vaïn ferait ses preuves, lui aussi, et il pourrait prétendre devenir le compagnon de la belle !
— Hé bien ? s’impatienta Knud. Jeune Vaïn, as-tu quelque chose à dire ?
Vaïn déglutit pour se donner du courage.
— J’aimerai avoir l’autorisation d’accompagner mon frère lors de sa chasse à l’auroch, dit-il précipitamment avant de baisser la tête pour entendre la sentence et – surtout – ne pas affronter le regard désapprobateur de ses parents.
Tout le monde savait que le garçon n’avait jamais été à son aise en forêt : il se blessait souvent lors de ses cueillettes et revenait bredouille de la chasse, ce qui lui attirait les moqueries de ses proches. Les parents avaient décidé que ce second né, peu débrouillard, devrait apprendre à cultiver la terre même s’il ne montrait aucune prédisposition pour la tâche, tandis que l’aîné, plus doué en tout, élèverait du bétail.
En se joignant à la quête d’Úrr, peut-être trouverait-il un moyen de l’empêcher de réussir ? Alors Milana ne s’unirait pas à lui, et Vaïn aurait sa chance.
— Tu es impatient de devenir un homme, toi aussi, murmura Knud en tentant de juger la demande. Mais ton tour viendra bien assez tôt.
Sa voix se fit plus dure :
— La fin de l’initiation doit être solitaire, comme elle l’a toujours été. Ta demande est donc refusée, jeune Vaïn.
Úrr hocha la tête sans desserrer les mâchoires, satisfait du verdict. Plusieurs spectateurs exprimèrent leur assentiment, d’autres lâchèrent un juron de colère face à ce gamin qui osait intervenir dans une cérémonie qui ne le concernait pas. Une énorme boule de désespoir grossit dans le ventre de Vaïn.
Les discours reprirent autour des formalités de la quête et des détails pratiques de l’union à préparer, mais le jeune homme n’écoutait plus. Il laissait passer du temps pour se faire oublier. Quand il releva enfin la tête, penaud, ce fut pour découvrir Milana qui lui souriait toujours.
Sa peine fut aussitôt balayée par une conviction puissante : elle voulait qu’il réussisse, qu’il la délivre de sa promesse d’union avec un homme comme Úrr ! Tant pis pour la décision de Knud. Vaïn suivrait son frère et trouverait une solution pour l’empêcher de devenir un homme.
Il se rendit soudain compte que Úrr le fixait toujours, lui aussi. Un frisson glacé courut dans le dos de Vaïn quand il aperçut le geste furtif que son frère lui adressait : un pouce traçait un trait le long de sa gorge.
« C’est la dernière fois que tu me gênes, petit frère. »

mercredi 14 novembre 2012

À vos tablettes !

Si vous êtes près de Lyon et que vous n'avez pas encore cliqué sur la page "Me rencontrer", vous avez pu passer à côté des dernières dates annoncées avant mon hivernage annuel... 


Rendez-vous donc SAMEDI 17 NOVEMBRE (c'est ce samedi là, qui vient, hein) à 10h à la médiathèque de St Symphorien d'Ozon ! Au programme : blabla, lecture et dédicaces.


Sinon, ce sera le SAMEDI 8 DÉCEMBRE (après-midi) à la librairie Fantasio de Villeurbanne ! Venez me faire un petit coucou avant d'allumer vos lampions... et profitez-en pour compléter vos cadeaux de Noël avec des livres dédicacés ^^


mardi 13 novembre 2012

Brive 2012 : c'était génial !


Comment résumer ce super week-end à la foire du livre de Brive ? 
Impossible. 

Alors, je vais juste remercier les lecteurs que j'ai croisé :
Ceux, comme Ariane, qui m'attendaient avec impatience pour se procurer la suite des fedeylins, alors qu'ils connaissaient déjà le début de l'histoire. 
Ceux, comme Alice, qui ont découvert le premier tome au cours du salon, l'ont dévoré (au moins partiellement) et sont venus prendre la suite (et parfois, la suite de la suite, et même la fin !) pendant le week-end ! 
Ceux, comme Lydie, qui sautillaient devant mon stand parce qu'ils sont vraiment fans de l'univers (j'adore ! C'est probablement un effet gorderive ^^).
Ceux, comme Margaux, qui m'ont fait dédicacer alors que je ne m'y attendais pas (j'ai trusté la fille d'attente pour la dédicace des Légendaires ^^).
Ceux, comme Coralie, qui n'hésitent pas à commencer l'histoire par la fin !
Ceux, comme Sylvie, qui m'ont permis de dédicacer les quatre tomes à la suite pour la première fois !
Mais aussi, ceux comme Iona, Violaine, Antoine, Jeanne, Angèle et les autres, qui ont découvert Cap'taine, Princesse, Boussole et Doudou !

Merci à tous pour votre accueil si chaleureux, et pour ces moments de partage où j'ai pu vous raconter (un peu) mes histoires... j'espère que vous apprécierez vos lectures et que nous aurons l'occasion de nous croiser à nouveau bientôt !



mercredi 7 novembre 2012

Rendez-vous ce week-end à Brive !


J'y serai vendredi après-midi, et samedi et dimanche toute la journée... avec les fedeylins au complet, et les deux premiers tomes des Yeux de l'Aigle !

Rendez-vous là-bas ?

vendredi 2 novembre 2012

[Lecture] 100 jours en enfer, Cherub 1, Robert Muchamore


Résumé : James n’a que 12 ans lorsque sa vie tourne au cauchemar. Placé dans un orphelinat sordide, il glisse vers la délinquance. Il est alors recruté par CHERUB, une mystérieuse organisation gouvernementale. James doit suivre un éprouvant programme d’entraînement avant de se voir confier sa première mission d’agent secret. Sera-t-il capable de résister 100 jours en enfer… ?

CHERUB, un département ultrasecret composé d’agents âgés de dix à dix-sept ans. Des professionnels rompus à toutes les techniques d’infiltration et de renseignement mais des enfants donc… des espions insoupçonnables !

Pour raison d’État, ces agents n’existent pas.

Mon avis : J'avais entendu parler de ce roman suite à une rencontre avec une classe de 3ème, l'année dernière (ils m'avaient dit qu'ils adoraient). J'avais donc hâte de le lire pour me faire mon avis.
Bilan ? C'est excellent. Très bien rythmé, un style très agréable, des personnages bien caractérisés, qui sonnent 'juste'... Super. Je l'ai lu en trois fois, du fait de mon emploi du temps, mais j'aurais pu le lire d'une traite sans problème.
Les 15% de la fin semblent un peu décalés (comme une nouvelle histoire dans l'histoire), mais ça passe quand même pas mal (et effectivement, c'est logique de mettre quand même une petite mission dans le premier tome, même si, vu le titre du tome, l'essentiel se sont les fameux 100 jours).

Une belle lecture !