dimanche 30 décembre 2012

Bilan 2012

Alors, on reprend le message de résolutions posté en début d'année, et on fait le point !

Objectif n°1 (dans le sens "le plus important") : arriver à gérer mes activités d'auteur (écriture, salons, interventions, etc.) sans nuire à ma famille. [objectif corollaire : arriver à gérer la famille sans que cela nuise à mes activités d'auteur]. 
Je dirais que cet objectif là est rempli ! Grâce à mon congé parental, je partage officiellement mon temps entre mes enfants et mes bouquins. Tout va bien !

Publications prévues : "Sous la surface" (Fedeylins T3) en mars, "Les Aiglons" (Les yeux de l'aigle T1) en mai, "L'Ombre des Pères" (Fedeylins T4) en octobre : le planning est bien chargé. Les objectifs à ce niveau là : bien gérer les corrections et profiter à fond des sorties. 
Il y a aussi eu "La Reine des Nuages" (Les yeux de l'aigle T2) en septembre ! Je ne sais pas si j'en ai vraiment profité à fond (je n'ai pas encore bien réalisé la sortie du dernier tome des fedeylins...) mais en tout cas, ça c'est plutôt bien passé !

Salons, rencontres et prix : Quelques belles dates se profilent (le Salon de Paris en mars, les Imaginales fin mai / début juin, par exemple), des rencontres avec des lecteurs sont déjà prévues, les deux premiers tomes de Fedeylins sont nominés à différents prix (dernière nomination en date : le prix Bob Morane pour "Aux bords du mal" !)... Bref, 2012 s'annonce intéressante de ce côté là ! Objectif : ne pas se monter la tête lors des nominations (jusque ici, tout va bien de ce côté là ^^), profiter des échanges avec les lecteurs... se faire plaisir, quoi ! 

J'ai découvert les rencontres avec les lecteurs avec plaisir, je m'éclate en salon (en général), et mes chevilles vont bien pour les nominations aux prix... tout va bien de ce côté là !

Objectif pour les textes en travail :
* Corriger le tome 3 des Yeux de l'aigle "le dernier prisonnier" après bêta-lecture et l'envoyer à mon éditeur [1er trimestre]. 
OK. Il reste une vague de corrections avant la sortie en mai 2013, mais tout roule pour ce tome 3. [j'ai vu une ébauche de la couv' : c'est chouette !]
 
* Reprendre "Les élementaires" avec une aide impitoyable mais bienvenue [2ème trimestre]. 
L'aide impitoyable en question m'a permis de faire le deuil de ce projet, qui m'amuse mais ne me touche pas assez et mérite une refonte complète pour ressembler à quelque chose (trop de boulot par rapport à l'envie que j'ai pour ce texte). Donc, il est retourné dans son tiroir !

* Peut-être reprendre "les couleurs de l'aura" en repartant de la méthode flocon et en séparant les deux thèmes de l'histoire (pour en faire deux histoires différentes). Se concentrer sur l'une des deux pour cette année (autour d'Émile, la partie la plus jeunesse). [3ème trimestre] 
C'est amusant parce que j'ai eu des idées pour reprendre plutôt la partie YA (et pas celle très jeunesse, finalement). D'autres projets sont passés au premier plan entre temps, mais je garde l'envie de reprendre cette histoire différement.
 
* Commencer à bétonner la structure des deux tomes du cycle de Jivana (mais ne pas l'écrire cette année).
Oups. Bon, d'autres projets entre temps. Et puis, l'envie de faire une pause de l'univers de fedeylins... au moins quelques mois !
Blog et PAL : continuer de poster régulièrement de petites fiches de lecture et donner des nouvelles de mes avancées...
Ça, je m'y suis tenue !!!

Dans le bilan aussi, mais pas prévu à la même époque l'année dernière, il y a aussi l'écriture de nouveaux projets : "Ascenseur pour le futur" (que j'envisage de remanier selon un nouvel angle, c'est nouveau, tout frais de ce week-end), "Le Premier" (bien entamé), "Loup de source" (nouvelle à paraître dans l'antho Cœurs de Loups au printemps), des petits textes comme "Le génie de ballon" ou "Banane et Sardine"...

2012 a été une année plutôt bien remplie !

J'espère que vous passerez de bonnes fêtes de fin d'année ! Et rendez-vous en 2013 pour fixer de nouveaux objectifs (que je me ferai un plaisir de checker en fin d'année... pour vérifier où j'en suis !)

mardi 25 décembre 2012

[Avent] 25/12


Et oualaaa ! C'est Noël !

Pfiou, c'était vraiment très très intéressant, ce blog, ce mois-ci, hein ? (hum).

Allez, bonnes fêtes à tous et à bientôt pour d'autres messages qui, j'espère, relèveront le niveau !

lundi 24 décembre 2012

[Avent] 24/12

dimanche 23 décembre 2012

[Avent] 23/12

samedi 22 décembre 2012

[Avent] 22/12

Argh, c'est les vacances (pour les enfants) ! 

vendredi 21 décembre 2012

[Avent] 21/12

Quoi, la fin du monde ? 

Non, non, c'est bon, on a un sursis jusqu'en septembre : 
c'est un calendrier Maya qui le dit !

jeudi 20 décembre 2012

[Avent] 20/12



Ça, ça me fait penser à un petit texte que j'avais écrit il y a foulalala, tout plein d'années, pendant un atelier d'écriture (la contrainte était de commencer par la phrase "Peu après l'aube [il] vit soudain d'étranges nuages noirs.")

D'ailleurs, je crois que je l'avais posté sur le blog (mais ça doit tellement piquer les yeux que je préfère ne pas mettre le lien ^^).

mercredi 19 décembre 2012

[Avent] 19/12

C'est mercredi !!!

Pour l'occasion, petit visuel de l'excellente BD "Bébé Blues" aux situations plus vraies que nature (disons que quand on a pas d'enfant, on trouve ça drôle, quand on en a, on ne voit pas où il faut rire tellement on trouve ça juste ^^).


mardi 18 décembre 2012

[Avent] 18/12


^^ Ou comment rendre hommage à la fois à South Park et au SdA...

lundi 17 décembre 2012

[Avent] 17/12


dimanche 16 décembre 2012

[Avent] 16/12


Petit Lolcat en hommage à Dune... parce que bon !

samedi 15 décembre 2012

[Avent] 15/12


Ça me fait penser à ce groupe facebook au nom formidable "si j'ai toujours l'air fatigué, c'est parce que, la nuit, je suis un super héros" (dont je fais partie ^^).

vendredi 14 décembre 2012

[Avent] 14/12

En bonus d'aujourd'hui : deux extraits d'une des meilleures séries du monde : That 70's Show ! 



 


(oui, bon, pas de rapport à l'écriture ni à mes livres, je sais. En excuse, je peux dire que c'est parce que j'en ai parlé récemment dans ma fiche sur Les Chroniques de San Francisco ? Sinon, c'est juste pour le FUN. Ou alors, parce que c'est bientôt Noël et que je donne des idées à ceux qui se demandent quoi m'offrir ^^).

jeudi 13 décembre 2012

[Avent] 13/12

Toujours en l'honneur du Hobbit, 
une seconde petite image, ambiance SdA !


mercredi 12 décembre 2012

[Avent] 12/12

Aujourd'hui, le film "Le Hobbit : un voyage inattendu" sort en salles ! 


mardi 11 décembre 2012

[Avent] 11/12

Bon, allez, je fais quand même un vrai message de blog au milieu de toutes ces bêtises, hein !!! 

Donc, un petit point :

* Le Premier : j'ai reçu les remarques de mes bêtas (gloire à elles et petits cœurs qui clignotent par milliers) et dans l'ensemble : ça passe, et même plutôt bien ! Ouf !
J'attaque donc les corrections (pas trop lourdes) avant d'envoyer sur la base de cette première partie et du syno complet (on verra bien).

* Loup de source : c'est le titre de ma nouvelle prévue pour l'anthologie "Cœurs  de loups" (je ne suis pas très "nouvelles" mais là, c'est pour la bonne cause : les droits iront à l'association FERUS) : ça avance bien de ce côté là ! J'avoue que, quelque part, elle est en lien avec l'univers du Premier... J'ai prévu de peaufiner après mes corrections de la première partie du Premier (donc en fin de semaine, si tout va bien).
  
* Pocketboy : je n'en dis toujours rien, mais si vous pouviez croiser les doigts pour moi cette semaine, il y a des chances que je puisse vous en dire plus bientôt !
Dans les trucs pas top secrets autour de ce projet, je peux au moins dire que c'est pour les 8-12 ans, et façon série en plein de tomes ^^ (oui, oui, ça promet).

* Sinon, il y a des textes plus courts qui sont "dans les tuyaux"... mais là, il n'y a pas grand chose d'autre à faire qu'attendre. Et se concentrer sur d'autres projets !

lundi 10 décembre 2012

[Avent] 10/12

Un côté couv' de "Uglies" que j'adore... 



Et une spéciale dédicace pour Syven
(lisez "Les chroniques de Siwès", c'est de la bonne !)

dimanche 9 décembre 2012

[Avent] 9/12

Ce week-end, pour le téléthon, il y a différentes animations dans mon village. 

Pas une animation, mais en lien : une benne à papiers a été installée pour en récolter un maximum à recycler (et des cartons aussi, hein) toujours pour soutenir le téléthon.

Eh bien moi, j'ai fait ce que je m'étais promis il y a longtemps : JETER les vieilles versions des fedeylins ! (je voulais attendre que le tome 4 soit sorti, donc, maintenant que c'est fait, hop, ménage).

Je vous rassure, je ne me sépare pas des quelques versions qui me sont précieuses, comme le premier jet de chaque tome, ou les versions annotées par d'autres que moi... mais ça fait quand même un sacré paquet !



PS : la dédicace à Villeurbanne s'est bien passée, beaucoup de belles discussions avec des amis qui me soutiennent, des lecteurs, des futurs lecteurs, de simple curieux du monde de l'édition, ou des parents qui aiment offrir des livres à Noël !

samedi 8 décembre 2012

[Avent] 8/12


Aujourd'hui, c'est le 8 décembre, et ici à Lyon, c'est un peu notre fête nationale ! 

Cette fête des lumières, si elle est au départ religieuse (comme la plupart des fêtes) est maintenant davantage culturelle (comme la plupart des fêtes aussi). Et à tel point ancrée dans la tradition que, dans ma famille, quand nous ne sommes pas chez nous pour le 8 décembre, on allume quand même nos lampions ! (je l'ai fait, par exemple, à Aix en Provence pendant mes études !).

Aujourd'hui, on perpétue ce rituel avec les enfants, bien sûr.

Autant le calendrier de l'avent (avec les petites cases à ouvrir) commence toujours le 1er décembre (normal), autant les préparatifs de Noël (sapin, et tout) ne débutent vraiment que le 8 décembre chez moi !

Pour cette année, il faudra attendre mon retour de la séance de dédicaces à la librairie Fantasio (à Villeurbanne, j'y suis à partir de 15h) pour allumer les bougies. Un 8 décembre particulier, mais qui symbolise bien ma vie depuis que mes histoires sont devenues des livres : on peut tout cumuler, faut juste s'organiser !

vendredi 7 décembre 2012

[Avent] 7/12

Je voulais faire une blague débile sur "Le Premier"... 
et puis j'ai repensé à cette chanson de Goldman 
"Pour être le premier" 
et je l'ai eue dans la tête toute la journée d'hier !
 
 

En la réécoutant, j'ai trouvé qu'il y avait un truc dans les paroles (pas tout hein) mais ne serait-ce que : 
"Le goût particulier des grandes solitudes"... 
ça résonne, quelque part, avec mon texte.

jeudi 6 décembre 2012

[Avent] 6/12

Que serait un calendrier de l'avent sans un (ou deux) petit Lol Cat, hein ?


Celui-là est une spéciale dédicace au "Premier" ^^

mercredi 5 décembre 2012

[Avent] 5/12

Photo moins rigolote, mais qui parle (aussi) d'un de mes livres... 


Petite ambiance façon entrepôt abandonné dans 
"Ascenseur pour le Futur"...

mardi 4 décembre 2012

[Avent] 4/12

Petite pensée pour Jesus Clones, l'un de mes projets tombés à l'eau (ha ha).



Pas de regret, j'ai d'autres (beaux) projets en cours ou à écrire. Et puis, si jamais l'envie me titille de nouveau, toutes mes recherches pour Jesus Clones sont bien au chaud dans une boîte d'archives...

On ne sait jamais !


PS : n'oubliez pas le rendez-vous samedi 8 décembre (celui-là, oui) à la librairie Fantasio de Villeurbanne (33 Avenue Henri Barbusse, métro Gratte Ciel) pour quelques dédicaces à partir de 15h !

lundi 3 décembre 2012

[Avent] 3/12

On continue le calendrier de l'avent !!! 




Aujourd'hui, 3 décembre,  pour fêter mon anniversaire (eh oui !) je vous offre cette image qui me fait sourire et, dans un sens, me fait penser à mon projet Pocketboy (dont j'espère vous parler plus longuement bientôt).
^^

Bonne journée, et à demain !

dimanche 2 décembre 2012

[Avent] 2/12

Allez, on va se faire un mini calendrier de l'Avent sur ce blog, avec (je vais essayer) une petite image rigolote (ou un petit article de blog, ou une bricole) par jour jusqu'à Noël ! 

Après la chronique d'hier sur L'Après-dieux, aujourd'hui, une petite image rigolote autour du métier d'écrivain ! 


Parfois, j'avoue j'ai l'impression que mes mains sont comme ça ^^

samedi 1 décembre 2012

[Lecture] L'Après-dieux, Maëlig Duval


Résumé : Albert Vaclau est fonctionnaire au bureau de la reconstruction.
Il évalue de 1 à 5 les dégâts de la guerre civile dans les villages à reconstruire.
Il classe les organisations non gouvernementales de 1 à 9, selon leur niveau de sédition.

Mais quand il rencontre Eva et son fils, il doit se rendre à l’évidence : aucune échelle de valeur ne peut s’appliquer à eux.

Mon avis : Si je vous avais parlé de cette novella, il y a quelques mois, j'aurais sans doute surtout évoqué cette ambiance d'après-guerre qui reste en tête, qui imprègne le lecteur, et qui est l'essentiel de ce que je retenais après ma bêta-lecture faite dans le cadre du cycle CoCyclics. J'aurais bien sûr parlé du style de Maëlig, dont je suis fan depuis longtemps : elle sait toucher juste, avec des petits détails qui rendent chaque action plus vraie que nature.

Mais j'ai quand même voulu relire ce texte, maintenant devenu un "vrai" livre, avant d'en parler ici. Alors, j'ai redécouvert cette histoire dans toute son ampleur et j'ai été touchée au cœur par cette question : comment réagir quand on a côtoyé des dieux toute sa vie et qu'il faut maintenant vivre sans eux ?
Les personnages ont chacun leur vision de cette question et on les suit avec intérêt dans leur quête d'espoir dans un monde en reconstruction. L'air de rien, on réfléchit au passage à comment on réagirait à leur place... Et, surtout, on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour avoir le fin mot de l'histoire. C'est touchant, juste et profond.

Pour conclure, je dirais que c'est un livre qui donne envie de manger de la brioche...

À lire !

lundi 26 novembre 2012

[Lecture] Rose-thé & gris-souris, Marie-Catherine Daniel


Résumé : "Elle, c’est Gertrude. Y a pas idée d’avoir un tel nom et ça lui pose problème depuis la maternelle. Il y a peu, elle a décidé qu’en fait, c’était pas son vrai nom. Elle a décidé que son vrai nom, c’était Cunégonde. Elle a un humour particulier, Gertrude. 
[...] 
Lui, c'est Dégage. C’est un chien bien élevé, alors quand on l'appelle, il obéit : il va planquer sa gale dans les cartons sous l'auvent. Il y a encore l'odeur de ses colocataires. Mais à peine désormais, parce que les humains ont arrosé l'endroit avec leurs produits détergents mais aussi parce que tous les vieux cartons ont disparu avec la meute." 

Rose-thé et gris-souris est l'histoire d'une jeune femme blessée par la vie qui, grâce à l'optimisme tenace d'un chien en quête d'amour, finit par accepter de s'ouvrir à son entourage. 

Bouleversants de tendresse l'air de ne pas y toucher, les personnages singuliers et attachants de Gertrude et du chien Dégage ne laisseront personne indifférent.


Mon avis : Voilà une histoire douce amère, comme on dit. Douce, pour le temps d'apprivoisement des personnages entre eux. Amère, par des douleurs pas faciles à surmonter. 
Mais drôle aussi, par son ton. Tendre. 

J'aimais déjà le style de Marie-Catherine, que j'ai rencontrée via CoCyclics, et que j'ai eu l'occasion de bêta-lire sur d'autres textes. Celui-ci, je l'ai découvert en "vrai livre" directement et, s'il m'a fallu quelques minutes pour me rappeler que je n'avais pas à le bêta-lire (ça me fait ça souvent ^^), je me suis vite laissée emporter dans cette histoire, cette tranche de vie, où l'on alterne les points de vue de Gertrude et Dégage.

J'avoue que les animaux sont particulièrement bien mis en valeur, on se fond dans leurs points de vue avec une très belle justesse (moi qui suis plus chat que chien, j'ai beaucoup aimé l'introduction de Maîtresse dans l'équation ^^).

Mais l'âme humaine est également mise à nu, sans lourdeur, avec juste ce qu'il faut de mystère pour qu'on plonge avec les personnages pour "tout savoir" sur eux, comme de nouveaux amis rencontrés...

Bref, une belle lecture à découvrir et à partager !

mercredi 21 novembre 2012

[Lecture] Michael Tolliver est vivant, Armistead Maupin (Chroniques de San Francisco 8)





Résumé : Aujourd’hui, Michael Tolliver est plus vivant que jamais. Il a rencontré l’amour, et mène une vie heureuse au côté de son jeune mari. Mais la maladie ressurgit, et Michael doit choisir entre les deux femmes de sa vie : ira-t-il au chevet de sa mère biologique, qui refuse depuis toujours son homosexualité, ou choisira-t-il San Francisco et Anna, sa mère spirituelle, qui souffre et réclame sa présence ?


Mon avis : J’ai découvert les chroniques de San Francisco il y a pas mal d’années maintenant et je me souviens avoir dévoré chaque tome avec un plaisir boulimique de retrouver des personnages qui devenaient des amis, et une ambiance d’un autre temps. 

J’ai toujours été curieuse de certaines époques dont les 60’s et les 70’s [bien plus que d’autres périodes historiques plus anciennes (je n’ai pas de vraie passion pour l’Histoire avec un grand H)]. Peut-être parce que ce n’est pas si loin de ma naissance et qu’à quelques années près, je me serais retrouvée confrontée à une autre culture, d’autres mœurs… bref, vous voyez l’idée (j’avoue donc au passage ma fanitude absolue pour la série « That 70’s Show » dont il faut absolument que je me fasse offrir les DVD car il y a trop longtemps que je n’ai pas eu ma cure annuelle de pattes d’eph).

Donc, les Chroniques de San Francisco qui – pour ceux qui l’ignorent couvrent plusieurs décennies où l’on suit les mêmes personnages, leur évolution et leurs interactions – m’avait déjà transporté des 70’s à la fin des 80’s. J’avais un souvenir global des 6 tomes (avec certaines scènes bien en tête, et d’autres qui s’étaient déjà effacées de ma mémoire). Là, la suite commence dans l’Amérique post 11 septembre (relativement contemporain, donc). On retrouve tout de suite la patte d’Amisted Maupin (dont j’avais aussi lu « une voix dans la nuit » mais dont la chute m’avait un peu déçue), et on est tout de suite plongés dans le quotidien de Michael Tolliver, personnage dont je me souvenais surtout pour son concours de danse en slip dans un bar quand il était tout jeune. Là, il a… autour de 60 ans. Tout de suite, l’image mentale n’est pas la même !

À un moment, je me suis dit : « attends, tu es en train de lire les aventures d’un soixantenaire, gay, séropositif, sous trithérapie, dans l’Amérique de Bush… » Y avait-il profil plus éloigné que moi, mère de famille trentenaire en bonne santé dans ma banlieue lyonnaise ? « Ce n’est pas de la littérature blanche, en fait, c’est de la fantasy !!! »

Ma seconde réflexion, c’était ce souvenir marquant que chaque tome précédent des Chroniques de San Francisco comportait (au moins) un mort. Alors j’étais tendue, parce que ça me faisait un peu mal d’avance de perdre des personnages à peine retrouvés après une si longue absence. (je confirme que j’ai versé une petite larme, même si ce n’est pas forcément là où on s’y attendrait, vu que c’est à l’annonce du décès d’un personnage qu’on ne verra donc pas du tout dans ce tome, et dont on apprend « ce qui s’est passé » pendant les vingt ans entre le tome 6 et le 7. M’enfin, c’était mon personnage préféré !

En refermant le bouquin, j’ai eu l’impression d’avoir passé un bon moment, d’avoir pris plaisir à retrouver ces personnages, mais qu’il n’y avait pas vraiment d’histoire à proprement parlé. C’est un voyage, quelques mois dans une vie, et c’est très bien comme ça. Le message d'ouverture d'esprit et de tolérance passe magnifiquement, sans besoin de grosses pancartes lumineuses : on sent que c'est simplement une conviction profonde de l'auteur qui nous fait partager un peu de quotidien (romancé).

Le résumé de quatrième de couv’ promet un choix déchirant, le lecteur sait très bien dès le début que ce ne sera pas l’enjeu du roman, mais on ne lit pas ce roman pour ça.

J’ai vu qu’il y avait un huitième tome, « Mary Ann en automne »… je le lirai avec plaisir pour prolonger encore le voyage auprès de ces personnages.

jeudi 15 novembre 2012

[Le Premier] Premier chapitre !



Puisque vous êtes sages, chers lecteurs de ce blog, voilà le premier chapitre de mon roman en cours d'écriture "Le Premier"...


1. Frères

Un grand feu crépitait au centre du cercle de pierre. La fumée s’envolait jusqu’à une ouverture dans le plafond tressé de la hutte du chef du village de Plagne. Knud et Nerys, sa compagne, dominaient l’assemblée depuis leurs sièges en bois sculpté disposés là où l’assistance répartie de part et d’autre du feu pouvait les observer. Comme pour toutes les cérémonies officielles, Knud s’était paré de ses armes en pierre polie, de son collier en dents d’ours et de sa pelisse en fourrure noire. Des os s’entremêlaient dans la tresse de sa barbe et de la poudre sombre colorait ses paupières.
Il joignit les mains en détaillant l’assemblée, puis ouvrit la bouche, prêt à parler. Mais un bruit parasite lui fit refermer les mâchoires et froncer les sourcils : à sa gauche, Nerys, secouait son poignet pour entrechoquer ses nombreux bracelets en os, signe de son ennui. Les longs cheveux clairs, aux tresses fines mêlées de plumes et de petites perles en os, faisaient ressortir le hâle lumineux du visage doux de la compagne du chef. Sa poitrine généreuse et ses hanches rebondies étaient mises en valeur grâce à une tunique resserrée à la taille par une large ceinture de cuir d’auroch. Alanguie sur l’un des accoudoirs de son siège, elle montrait un désintérêt calculé tout en mettant ses courbes en valeur.
Knud lui lança un regard réprobateur, mais elle ne changea pas d’attitude. Elle détestait ne pas être au centre de l’attention, ce qui serait le cas dans cette double cérémonie. L’avis de la compagne du chef ne serait requis ni pour la dernière épreuve d’initiation du jeune Úrr, ni pour son annonce d’union avec Milana, l’une des filles du clan de la montagne.
Úrr attendait, assis sur ses talons, paumes sur les genoux et menton levé. Le feu éclairait ses traits épais. Il avait coiffé ses cheveux vers l’arrière et lissé sa fine moustache ainsi que sa barbe toute neuve. Il ne prêtait aucune attention au chef et à sa compagne : il ne fixait que Milana, de l’autre côté du feu.
Les cheveux sombres de la jeune femme encadraient son visage, comme un rideau à peine entrebâillé sur la fraîcheur de sa jeunesse. La tête basse en signe de soumission, Milana relevait parfois les paupières pour adresser à son futur compagnon une œillade complice.
Cela faisait toute une année qu’ils préparaient leur union. Úrr avait déjà taillé les poteaux de leur hutte, les avait transportés jusqu’à l’emplacement où lui et Milana s’installeraient tandis que la jeune femme préparait les cordes en filasse de tilleul et en clématite qui permettrait de monter l’ouvrage. Ils avaient travaillé ensemble pour coudre les plaques d’écorce qui leur serviraient de toit et préparer les rameaux de noisetiers qui formeraient la base de leurs murs. Ces jours passés l’un près de l’autre leur avaient permis de se connaître, de s’apprécier, et d’envisager leur avenir sereinement.
Úrr n’avait plus qu’une épreuve à passer pour devenir un homme, et, enfin, il pourrait s’unir à Milana. Les battements de son cœur s’accélérèrent tandis que son impatience montait. Il se tourna vers Knud, les poings serrés, prêt à crier « finissons-en ! ». Une main ferme se posa sur son épaule pour l’apaiser. Son père le connaissait bien.
— Calme-toi, fils, lui murmura-t-il.
Úrr inspira profondément, reprit sa position initiale, puis plongea son regard dans le feu pour calmer ses pulsions. Qu’on lui donne sa dernière épreuve ! Il était prêt à tout réussir.

Derrière Milana, la délégation du clan de la montagne approuva d’un hochement de tête l’intervention du père de Úrr qui leur répondit de la même manière. Il y eut un peu d’agitation parmi les derniers villageois de Plagne qui prenaient place derrière les parents de Úrr. Dans le coin réservé aux plus jeunes, des petits se poussèrent du coude en ricanant, incapables de s’assoir en silence.
— Nous allons commencer, lança Knud d’une voix forte, ce qui calma aussitôt les enfants.
Úrr redressa les épaules.
— Notre village comptera bientôt un homme de plus, se réjouit le chef. Vous connaissez déjà tous la valeur de Úrr. Il a déjà eu l’occasion de faire ses preuves à la chasse avec les guerriers les plus vaillants à de nombreuses reprises. Bientôt, il fondera son propre cheptel de bêtes pour contribuer à la croissance des troupeaux de Plagne.
Les membres de l’assemblée hochaient la tête, un sourire sur le visage. Personne ne doutait des capacités de Úrr. Même les représentants du clan de la montagne sentaient leur fierté grandir à l’idée d’unir une de leurs filles à un garçon plein d’avenir. Les parents du jeune homme s’attrapèrent les mains pour partager leur joie silencieuse de voir leur aîné mis en valeur par la communauté.
Un seul visage restait fermé, les yeux contractés de rancœur.

Vaïn, le frère cadet de Úrr, n’avait que deux hivers de moins que lui, mais il était toujours coincé avec les enfants. Tout ce qu’il voyait lui semblait injuste. Úrr ne méritait pas d’être ainsi coopté comme un homme. Ne l’avait-il pas taquiné comme un gamin, hier encore ? Sous prétexte que son aîné le surpassait dans toutes les disciplines viriles, il se permettait de le traiter comme un gosse.
« Moi aussi, je serai bientôt un homme ! »
Il croisa les bras pour contenir son air boudeur. Quand Knud avait parlé de la double cérémonie, Vaïn avait espéré que le temps de commencer son initiation était venu… mais ni le chef du village, ni son propre père n’avaient évoqué le sujet.
— Tu es encore si fragile, l’avait consolé sa mère. Tu ne supporterais pas les épreuves de l’initiation… si tu travailles une année de plus dans les champs, tu deviendras plus fort. Et tu as bien le temps de devenir un homme.
L’humiliation n’aurait pas été aussi cuisante si, au cours de la journée, sa mère n’avait pas abattu plus de travail que lui.
— Úrr, pour ta dernière épreuve d’initiation, continua Knud, nous avons choisi la tâche que nous réservons aux meilleurs d’entre nous. Tu vas partir dès la fin de cette cérémonie et tu ne reviendras que lorsque tu auras capturé le premier auroch de ton cheptel.
L’annonce fit frissonner Vaïn. Connaissant son frère – qui prenait un malin plaisir à chasser des loups et des ours pour troquer leur fourrure lors de la foire de Vauffelin – capturer un auroch serait une formalité.
Úrr cogna du poing contre sa poitrine.
— Je me montrerai digne de cette épreuve, Knud.
Les femmes de l’assemblée – Nerys la première – étouffèrent de petits cris ravis de cette réponse déterminée. Elles savaient que de nombreux chasseurs inexpérimentés avaient renoncé au bout de quelques jours, et étaient rentrés bredouilles au village. Ce n’était pas une épreuve facile, mais ceux qui la réussissaient méritaient leur place d’homme et la récompense de pouvoir enfin s’établir avec une compagne.
— Le jour de ton retour, nous nous réunirons à nouveau, expliqua Knud. Tu seras alors un homme complet aux yeux de tous.
Il se tourna vers le clan de la montagne et tendit la main pour passer la parole au doyen de leurs représentants.
— Nous n’acceptons de confier notre belle Milana qu’à un homme accompli, déclara celui-ci en posant ses larges poings sur sa taille. Même si vos familles préparent cette union depuis longtemps, échoue à cette épreuve et il te faudra chercher une autre compagne, jeune Úrr.
Úrr se frappa de nouveau la poitrine, encouragé par le sourire de Milana.
— Je ramènerai le plus grand auroch mâle des environs, et ce jour-là marquera le début de notre union.
Le doyen du clan de la montagne acquiesça, satisfait de la réponse.
— Bien, conclut Knud. Si tu prouves ta valeur et ramènes ton auroch, les autres hommes du village t’aideront à monter la hutte qui vous abritera tous deux. Les familles qui le souhaitent vous confieront des bêtes pour compléter votre cheptel, à condition que vous fêtiez dignement votre emménagement.
Il fit un clin d’œil au futur couple. Milana et Úrr échangèrent un regard, un acquiescement ravi, et répondirent d’une même voix :
— Nous remercions le village pour la prospérité de notre famille.
Tout aurait pu se terminer sur cette note joyeuse, si Vaïn n’avait pas gémi un peu trop fort.
Knud se tourna vers le coin des enfants, les sourcils froncés.
— Il y a un problème ?
Les plus jeunes pivotèrent vers la silhouette dégingandée de Vaïn. Il était grand comme un homme, mais pas plus épais qu’une branche. Son menton trop pointu n’arborait aucune pilosité, et ses cheveux coupés court à la manière des enfants lui donnaient l’air d’un idiot. Il aurait voulu se cacher quelque part pour se faire oublier, mais ses parents le foudroyaient déjà du regard. Úrr serra les poings en une menace silencieuse que Vaïn connaissait bien. « Si tu gâches mon moment, tu vas le regretter ».
Vaïn tira sur son gilet en laine de mouton, prêt à s’excuser, mais, alors qu’il ouvrait la bouche, il croisa le regard de Milana. La jeune femme lui souriait, comme chaque fois qu’il la voyait depuis qu’elle préparait son union avec Úrr.
Vaïn rougit, bredouilla, se troubla. Elle était si belle ! Il aurait tout donné pour se trouver à la place de son frère ! Y avait-il encore une possibilité d’annuler l’union ? D’empêcher Úrr et Milana d’être ensemble ?
Si seulement le clan de la montagne attendait juste encore un peu… Vaïn ferait ses preuves, lui aussi, et il pourrait prétendre devenir le compagnon de la belle !
— Hé bien ? s’impatienta Knud. Jeune Vaïn, as-tu quelque chose à dire ?
Vaïn déglutit pour se donner du courage.
— J’aimerai avoir l’autorisation d’accompagner mon frère lors de sa chasse à l’auroch, dit-il précipitamment avant de baisser la tête pour entendre la sentence et – surtout – ne pas affronter le regard désapprobateur de ses parents.
Tout le monde savait que le garçon n’avait jamais été à son aise en forêt : il se blessait souvent lors de ses cueillettes et revenait bredouille de la chasse, ce qui lui attirait les moqueries de ses proches. Les parents avaient décidé que ce second né, peu débrouillard, devrait apprendre à cultiver la terre même s’il ne montrait aucune prédisposition pour la tâche, tandis que l’aîné, plus doué en tout, élèverait du bétail.
En se joignant à la quête d’Úrr, peut-être trouverait-il un moyen de l’empêcher de réussir ? Alors Milana ne s’unirait pas à lui, et Vaïn aurait sa chance.
— Tu es impatient de devenir un homme, toi aussi, murmura Knud en tentant de juger la demande. Mais ton tour viendra bien assez tôt.
Sa voix se fit plus dure :
— La fin de l’initiation doit être solitaire, comme elle l’a toujours été. Ta demande est donc refusée, jeune Vaïn.
Úrr hocha la tête sans desserrer les mâchoires, satisfait du verdict. Plusieurs spectateurs exprimèrent leur assentiment, d’autres lâchèrent un juron de colère face à ce gamin qui osait intervenir dans une cérémonie qui ne le concernait pas. Une énorme boule de désespoir grossit dans le ventre de Vaïn.
Les discours reprirent autour des formalités de la quête et des détails pratiques de l’union à préparer, mais le jeune homme n’écoutait plus. Il laissait passer du temps pour se faire oublier. Quand il releva enfin la tête, penaud, ce fut pour découvrir Milana qui lui souriait toujours.
Sa peine fut aussitôt balayée par une conviction puissante : elle voulait qu’il réussisse, qu’il la délivre de sa promesse d’union avec un homme comme Úrr ! Tant pis pour la décision de Knud. Vaïn suivrait son frère et trouverait une solution pour l’empêcher de devenir un homme.
Il se rendit soudain compte que Úrr le fixait toujours, lui aussi. Un frisson glacé courut dans le dos de Vaïn quand il aperçut le geste furtif que son frère lui adressait : un pouce traçait un trait le long de sa gorge.
« C’est la dernière fois que tu me gênes, petit frère. »