Krine, Les pilleurs de cerceuils, Stéphane Tamaillon.
Les pilleurs de cerceuils est un livre punchy, plein d'action, qui se lit vite et nous entraîne dans une enquête plongée dans le surnaturel. Certains noms vous paraîtront familiers, mais les clichés explosent vite.
Hector Krine est un croisement de Sherlock Holmes (il habite au 221A Baker Street !) et Wolverine (sans les griffes). Grande réussite du roman : on suit avec intérêt l'enquête pendant que les personnages évoluent dans leur façon de voir le monde (et leur façon de se percevoir eux même).
Les personnages secondaires sont truculents et le jeune Matthew est touchant de justesse.
Bref, j'ai beaucoup aimé !
Le petit plus du livre : Un véritable making-off en fin d'ouvrage permet d'en savoir plus sur les influences de l'auteur et de prolonger le récit après lecture. A ne pas lire avant d'avoir terminé l'histoire sous peine de spoilers !
Cheese-Kid et l’étrange docteur Gorz, Paul-Elie Hamou.
Un petit livre autour des super-héros et de l’adolescence. Le jeune héros se retrouve affublé d’un super pouvoir pour le moins étrange : il peut se transformer en fromage ! Fondue savoyarde, munster ou même de simples croûtes… finalement, être ado, n’est-ce pas un peu se retrouver la peau grasse et dégager une odeur étrange sous le coup d’une émotion ? Mais derrière tout ça, il y a une bonne petite aventure qui respecte les codes du genre avec super-vilains, super-gadgets et mise en danger du monde et des amis du héros.
J’ai passé un bon moment avec ce livre qui peut être lu à partir de 10/11 ans sans problème.
Le petit plus ? Une couverture avec un rabat qui se déplie où l’illustration se développe ! [comme ce sera le cas pour les fedeylins ^^]
David a du flair, Jean-Hugues Oppel.
Une enquête classique type club des cinq avec un langage très très moderne (limite des gros mots) où les clins d’œil de l’auteur au lecteur sont savoureux. J’ai été un peu déçue de ne pas y trouver du tout d’élément fantastique (je me suis fait avoir par la lumière verte de la couv’).
A conseiller pour des lecteurs plus jeunes, je suis un peu trop loin de la cible pour apprécier vraiment.
Le petit plus ? Les bonus ! La grille de mots croisés et la recette de Blanquette de veau qui apparaissent dans l’histoire. Je ne m’y attendais pas et j’ai trouvé ça génial.
Nada Solstice, L’avaleur de talents, Johan Heliot.
Alors là, c’est nettement plus ma came. On est dans l’imaginaire pur. Monde proche du notre mais décalé car tout le monde à un pouvoir, découvert à la naissance et lié au prénom. Autant vous dire que se sont des thèmes qui me parlent puisqu’ils trouvent une résonnance dans mon travail sur les fedeylins. [Si vous avez déjà lu et aimé les fedeylins, vous aimerez Nada Solstice].
Bref, j’ai adoré.
Le petit plus ? Là encore, une recette que l’on trouve dans l’histoire (j’aime cette idée de prolonger le roman chez soi, ça me fait penser à « l’histoire sans fin » : quand je l’ai lu étant gamine, je me préparais les même sandwichs que mangeait le héros pendant qu’il lisait le livre !). Et s’il vous faut encore une bonne raison de le lire, je dirais – pour certaines lectrices de ce blog que je commence à connaître – qu’il y a un dirigeable ! ^^
Les yeux d’Opale, Bénédicte Taffin.
Ce roman a quelque chose d’ambitieux. 800 pages, une alternance de chapitres SF et d’autres Fantasy, des calculs en base 8 et des titres de chapitre du genre « Sepfer Loor Beomeïs 5-3-3-2 ». Le mot qui me vient en tête pour le décrire est « dense ».
J’ai tourné autour un moment avant de l’attaquer, avec la crainte que j’éprouve sur certains bouquins depuis quelque temps : qu’est-ce que je fais si je n’aime pas, puisque je connais l’auteur ? [note : Bénédicte Taffin est une grenouille de CoCyclics mais « les yeux d’Opale » n’est pas passé par le cycle de bêta-lecture]
Malheureusement, je n’ai pas accroché plus que ça. J’ai trouvé le style agréable, mais la partie fantasy m’a fait grincé des dents (le lundsum, petit animal magique qu’on est censé aimer, m’a fait l’effet d’un deus ex machina et je n’ai pas adhéré).
La partie SF m’a davantage plu, ce qui m’a motivé à continuer ma lecture.
Après 250 pages difficiles, je suis enfin entrée dans le cœur du roman avec l’envie de connaître la suite (l’idée de la rencontre des deux mondes à un beau potentiel), mais à 100 pages du dénouement, j’ai été déçue de ne pas avoir de réponses aux portes ouvertes. Frustrée.
Donc, voilà, je reste sur une note de déception et j’en suis désolée (heureusement, Bénédicte sait bien que tout le monde n’accroche pas aux mêmes choses !).
Ma pile à lire descend progressivement, ça faisait longtemps que je n’avais pas lu autant ! Je continue sur ma lancée tout en préparant ma nouvelle histoire...
1 commentaire:
"(le lundsum, petit animal magique qu’on est censé aimer, m’a fait l’effet d’un deus ex machina et je n’ai pas adhéré)"
Ah, enfin quelqu'un qui l'écrit comme moi, ce lundsum. (Lunsdum d'après le roman... et l'auteure ! :-) )
Le Lunsdum, oui, c'est vrai, un personnage de jeunesse.
Pour le reste, tu as raison, l'histoire ne peut se résoudre que sur un tome 2. Ce qui est, effectivement, frustrant !
Et aucune raison de ménager un auteur que l'on connaît. Si on appréciait tous la même chose, ça en serait presque barbant d'écrire. :-)
En plus, rien ne te dit qu'un des auteurs que tu as lus ne sera pas demain une de tes connaissances, même si tu le massacres allègrement aujourd'hui.
Etre honnête, c'est une particularité du bêta-lecteur.
Alors pourquoi changer sa façon d'être ? :-)
Bien Amicalement
l'Amibe_R Nard (qui descend aussi sa PAL, doucement)
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