mardi 17 novembre 2009

Le lendemain du jour où on vous dit "non"

J'aurais pû intituler ce post "l'auto-édition, une alternative à la dépression" ou "de l'utilité d'avoir un grand tiroir pour y entasser les manuscrits" ou encore "L'ombre de la colombe pèse sur la petite grenouille" mais finalement, je vais faire sobre.
Donc, je ne suis pas dans les 5 finalistes du concours Michel Lafon. Bon.
Si je vous dis que je suis déçue, je suis en dessous de la réalité. Je suis écoeurée.

Après avoir encaissé durement le choc hier, je me suis demandée pourquoi ça me touchait autant (après tout, je n'ai pas écrit les fedeylins pour une catégorie jeunesse et ce concours n'était même pas mon premier choix ! C'était une étape parmi les autres !) et j'ai compris.

On dit souvent à un auteur qui reçoit un refus : "ce n'est pas vous personnellement qui êtes rejetés" et c'est vrai. C'est le texte.

Voilà ce qui me fait le plus mal car ce texte je l'aime, je le porte depuis cinq longues années, je le corrige, je le peaufine, je lui donne mon temps, ma sueur et mes larmes.

Quand il en était encore à la version 3 ou 4, je comprenais les refus : je pouvais encore l'améliorer. Là, je ne peux plus. Je suis allée au bout.

[À moins bien sûr de virer les ailes de mes personnages, les faire se nourrir de sang et vivre la nuit.]

Alors que faire à ce stade ? S'en tenir au plan. Comment ce texte rencontrera-t-il LA personne qui aura le coup de coeur s'il reste dans mon tiroir ? Donc, préparer une seconde vague d'envoi.

Le plan disait aussi de relancer les maisons d'éditions qui l'ont en lecture. Honnêtement, je ne suis pas en état physique ou mental de le faire. Je vais attendre un peu. Qui sait, peut-être que la convention de ce week-end suffira à me remotiver en ce sens ?

Ah, et me remettre aux élementaires cette semaine. Même si j'ai plein de choses à faire, il faut que j'écrive un peu pour ne pas couper le lien.

15 commentaires:

Blackwatch a dit…

Bonnes résolutions ! On va te remonter le moral ce week-end ;-)

Beorn a dit…

Si ça peut te rassurer, je suis dans le même état que toi.

Dame Raison me dit que cela ne change rien et que ce sera pour une prochaine fois, et moi, je lui réponds que je suis fatigué d'écouter ses salades.

S@hée a dit…

C'est dur les refus... mais ça fait partie du jeu. En fait, le domaine des arts, c'est ça: rejet, après rejet, après rejet.

Ce qui fait la différence, c'est la persévérance.

Prends le temps d'accuser le coup, et relève la tête. Ce n'était psa sa place, tout simplement.

Amibe_R Nard a dit…

Echouer à un endroit, ce n'est pas échouer partout. :-)

En plus, à un concours, c'est très subjectif (voire parfois plus et affinités du jury pour les petits chouchous maisons... mais bon, ça on ne le sait que rarement.)

Je rappelle quand même qu'un premier texte n'est jamais bon (comme il le devrait), parce qu'on n'arrive pas à couper le cordon ombilical. Alors que, souvent, il faut arriver à tout reprendre, de A jusqu'à Z... A cause de l'évolution entre le "début" de l'histoire (sa jeunesse d'auteur) et la fin.

C'est long cinq années, et tu as énormément progressé entre les deux.
Sauf que, avec un tel texte, on a beaucoup de mal à couper. (Je le sais, j'ai ce genre de texte à la maison :-)). J'ai décidé de ne pas couper, j'écris – quand j'écris ! :-) - un autre texte pour une question d'unité et de maturité).

Beaucoup de mal à couper ou à déplacer.

Ce qui change, de beaucoup, la perception d'un texte. Son jeunisme ou pas.


Maintenant, si tu veux savoir où ça cloche/peut clocher, je veux bien essayer de le déterminer pour toi... Si tu en as envie.

Bien Amicalement
L'Amibe_R Nard

Benedict Taffin a dit…

C'est dur d'encaisser un refus surtout quand on commence à y croire. Tu as raison de te laisser un peu de temps avant de reprendre contact avec les éditeurs. :) Il y en aura peut-être encore d'autres des refus mais les Fedeylins trouveront un jour ou l'autre leur place chez un éditeur qui leur donnera leur chance auprès du public. C'est la partie la plus longue du processus. Alors, accroche toi.

Léa Muna a dit…

Plein de bises pour toi.
D'un même avis, je pense qu'il vaut mieux prendre du recul avec l'édition, du moins le temps de te refaire un moral d'acier.
Et puis, après, tu verras bien. En plus, les premiers chéries des auteurs ne sont pas toujours les premiers publiés. Peut-être as-tu besoin de te faire un nom avant.
Je dis sans doute une bêtise mais tu peux toujours tenter d'être édité par le biais d'un autre roman, pour mieux vendre ton cycle après ça.

En tout cas, plein de réconfort pour toi !

conteuse a dit…

J'imagine bien que c'est dur, très dur, d'autant plus dur qu'on y a mis tant d'espoir. Mais la plupart des auteurs édités racontent sans vergogne les nombreux refus qu'ils ont dû subir avant qu'on leur donne une chance.
Il faut conjuger le verbe persévérer à tous les temps !!
Courage... Tiens bon !

Pandora a dit…

Les manuscrits ont été lus tellement rapidement qu'il y avait probablement des critères de sélection qui ne tenaient pas qu'à la qualité du roman, mais à plein d'autres choses que nous ne connaissons pas.
Une publication c'est d'abord un coup de coeur, une rencontre, je te souhaite que ça arrive bientôt ;)
Ne perds pas espoir

N.B. Coste a dit…

@ Blacky : il y a intérêt !

@ Beorn : Désolée pour toi aussi. J'imgine combien c'est dur (surtout que c'est TA case). On se remontera le moral ensemble ce week-end !

@ S@hée : Merci. J'espère que ton Nano avance bien !

@ Bernard : je sais. J'ai réécrit la moitié du roman pour combler l'écart d'évolution de l'écriture.
Ta proposition est très sympa, mais là, tout de suite, je n'ai vraiment pas besoin d'une bêta. Je ne serais pas dans le bon état d'esprit pour qu'elle me soit utile, mais c'est quand même très gentil de ta part.

@ Bénédicte : je l'espère. En tout cas, je croise les doigts pour que cette épreuve s'achève vite !

@ Tsumïre : c'est le plan D : placer les élémentaires d'abord ! (plus "facile").

@ Conteuse : j'aimerais en être déjà là. Au moment ou je pourrais parler des refus avec le sourire parce qu'ils seront loin. Et ou vous me direz tous "on te l'avait dit !"

@ Pandora : oui, je pense que le syno et la note d'intention jointe ont étés determinants. Dommage que ça n'ait pas suffit. Enfin, si ça se trouve, j'étais dans les 10 derniers ! Je ne le saurais jamais.

Merci à tous pour votre soutien, ça fait chaud au coeur.

utika a dit…

C'est toujours difficile à encaisser, un refus, et je sais que tu attendais sans doute trop de ce concours. Mais rien n'est perdu. Tu as d'autres réponses à attendre, et peut-être d'autres solutions à envisager. On en reparlera après la convention, quand les grenouilles t'auront remonter le moral (et tu es bien placée pour savoir que les grenouilles ont la marque de l'amitié incrustée autour des yeux ;-)). Je ne change pas d'avis, il me paraît IMPOSSIBLE que ce livre ne soit pas publié un jour. Courage. Abandonne-toi un tout tout petit peu à la déception, tu n'en redémarreras que plus forte ensuite.

Syven a dit…

Pourquoi mon commentaire n'est pas passé?

Je disais que fedeylins = littérature passerelle.

dernier publié de ce concours laffon = à partir de 9 ans.

Ce n'est pas ton texte qui a été rejeté mais son public.

D'autre part, Silène en connait plein des éditeurs qui font de la passerelle. Tu vas l'adorer.

;)
A vendredi !!!

Anonyme a dit…

Je suis dans le même état d'esprit que toi. Enfin, étais. Le pire fut de découvrir que l'un des finalistes figurait dans le même recueil collectif que moi!
Hier, ça allait déjà un peu mieux. J'ai pu écrire un poème et une nouvelle courte, mais pas me remettre à mon nouveau roman. Plus tard, peut-être, quand les rancoeurs seront apaisées.
Avec ce recul de deux jours, j'ai fini par admettre que mon bouquin n'entrait pas vraiment dans la case jeunesse (trop noir, trop de mauvais sentiments.) Il fallait de gentils héros, propres sur eux, de l'Héroïc fantasy bien proprette elle aussi, pas les débordements d'une ado revancharde et meurtrière. Pas correct,ça!
Je suis sûre que ton bouquin est valable. La preuve: tu as été publiée chez Borderline(pas facile.)A mon avis, Pandora a raison. Difficile de lire 400 manuscrits autrement qu'en zigzag.
De très bons romans ont pu ainsi passer à la trappe. Le tien trouvera certainement éditeur à son pied, ou le prochain. Tu as le temps d'en écrire des tas.

N.B. Coste a dit…

@ Utika : c'est gentil. Et j'aime ta référence à la marque :)

@ Syven : c'est demain ! J'ai hâte !

@ Anonyme : bonjour et bienvenue ici ! Bon courage pour te remettre au boulot sur ton nouveau roman. Je pense que l'effet d'annonce de cible "jeunesse + ados + jeunes adultes" à faussé la donne. En fait, la cible était plus jeune. N'empêche qu'il fallait tenter !

Anonyme a dit…

Tu as raison. Dire que j'avais un vieux manuscrit (1968, ça me rajeunit pas) plus approprié que j'aurais pu retravailler!zut et crotte.
Si ça t'intéresse, j'ai déniché sur Internet un éditeur jeunesse:
Les Editions Oskar jeunesse. leur adresse mail: christineff@wanadoo.fr
Il y a aussi les Editions Popfictions, mais ils sont essentiellement intéressés par la S.F. Je compte leur envoyer mon nouveau (en fait, la suite d'un précédent paru chez Edilivre.)quand il sera terminé.
Mais ya du boulot!

Bonne continuation

Jaja

N.B. Coste a dit…

@ Jaja : merci pour l'info (à vrai dire, j'ai plein de bonnes adresses sous le coude à tenter encore !)