vendredi 4 décembre 2009

Assomant ?



Aujourd'hui, j'ai imprimé mon manuscrit pour l'envoyer à une nouvelle vague d'éditeurs. En fait, à un en particulier que je cible.

Avant, je me posais tout un tas de questions sur la mise en page, tout ça. Maintenant, j'ai une version qui reprend les codes typographiques de la plupart des éditeurs (c'est à dire, de grosses marges, un interligne double, et du times new roman 12).
Sauf, que là, tandis que les pages s'imprimaient, je me suis rendue compte de l'énorme pavé que ça représente.

Tout mes autres envois ont été faits par mail.
La dernière fois que j'avais envoyé ce manuscrit sous forme papier, il s'arrêtait à la moitié du tome et déjà, on frôlait les 400 pages...
Aujourd'hui, j'ai imprimé 656 pages.

Bien sûr, au milieu, mes yeux se sont posés sur une faute typographique (sinon, ce n'est pas drôle). J'ai laissé couler, désespérée.

Quand j'ai vu la masse blanche devant moi, j'ai eu cette sensation évidente qu'un éditeur qui reçoit ça se sent assomé par la montagne de papier. Rien qu'au volume, il sait déjà qu'il va dire non.

Il me restera encore plusieurs étapes avant l'envoi : la reliure (merci Huggy !) puis le douloureux passage à la poste (j'ai eu toutes les peines du monde à expliquer, la première fois, que ce n'était que du papier et donc que ça pouvait passer en "lettre" puisque le tarif lettre s'applique jusqu'à 3 kg. Ce qui fait toute la différence entre 2/3 € d'envoi contre 5/8 € en colis. Bon, là je ne me plaint pas, la dernière fois, j'en ai envoyé une dizaine alors chaque centime comptait !).

J'ai envie d'écrire des excuses pour les facteurs sur l'enveloppe (confectionnée avec un rouleau de kraft). Vous croyez que l'éditeur appréciera ?


Franchement, il y a un quart de seconde où j'ai compris pourquoi certains jeunes auteurs envoient en interligne simple. Ou même en recto-verso. C'est une torture de voir tout ce papier alors que — probablement — le comité de lecture ne dépassera pas les premières pages (oui, je suis en mode optimiste, comme vous le notez).


Enfin, bref. Maintenant qu'il est imprimé, ce serait bête de ne pas l'envoyer.
Haut les coeurs !

13 commentaires:

Xanadu a dit…

C'est vrai que plus de 600 pages, et en plein d'exemplaires, ça en fait du papier ! Tu imprimes de chez toi ou tu peux le faire à ton boulot ?
Pour l'astuce de la "lettre" au lieu du "colis", c'est intéressant ! En tant que fille qui va devoir probablement envoyer des impressions de parties de son mémoire à sa directrice, j'apprécie le tuyau, merci :p

En tout cas j'espère que ces envois porteront leurs fruits !
Pour l'écologie, il faudra aller replanter des arbres ;)

Amibe_R Nard a dit…

A la Poste, une telle lettre les ennuie, c'est sûr, mais ça reste une lettre et le poids et les dimensions d'une lettre peuvent être surprenants.


Exemple :

"La lettre doit comporter une face d'au moins 14cm sur 9cm. Elle admet une longueur maximale de 60cm et une dimension (longueur + largeur + hauteur) de 100cm maximum.

Et 1 mètre quand même... c'est grand ! :-)

Le poids maximum autorisé pour la lettre est de 3kg."


Tiré de l'excellent article ici :
www.tarifs-de-la-poste.fr/envoyer-objets.html

Amibe_R Nard a dit…

Cependant, attention, de telles "lettres" sont triées à la main, et les risques de pertes sont plus élevés. (oui, 650 pages, ça ne rentre pas dans les machines de tri automatique :-) )

Pour info :
Article 226-15 du Code pénal – Violation du secret des correspondances : 45 000 euros d'amende et un an d'emprisonnement.
Donc, si on vous ennuie avec votre "lettre", il vous suffit de rappeler : "article 226-15 du code pénal, vous connaissez ?"

Vous pouvez aussi indiquer qu'il s'agit d'un éditeur... c'est marqué sur l'adresse postale.
Donc, donc, donc...

Le tarif Lettres s'applique bien. :-))


Pour la taille de ton roman.
C'est bien que tu aies vu combien ça représente, un livre de 650 pages :-))
Plus d'une ramette.
Voilà ce que tes lecteurs auront sur les genoux ! (divisé par deux, mais dans le sac à main, ah, ah, c'est du lourd !)

Dommage que cet éditeur n'accepte pas les manuscrits informatiques... parce que lui va se coller des dizaines de manuscrits de 650 pages, et s'il a mal au dos en fin de journée, il saura pourquoi. :o))

On gagne beaucoup à traiter un livre par informatique de nos jours.
Pour le livre papier, quand il est bon, il est multiplié par trois lecteurs (voilà pourquoi, on doit éviter le recto verso, et le simple interligne, et les écritures trop petites... A force de trop lire, on est souvent myopes. :-(
Le 12, c'est bien, et le double interligne, ça permet d'écrire quand on travaille vraiment sur les pages.

Et surtout, surtout, on numérote, avec le titre du livre et le nom de l'auteur devant chaque page. Des fois qu'une pile se renverse.)

Tu penses que les éditeurs tremblent devant le poids ?
Ils en reçoivent tous les jours des bouquins très épais.
Vikram Seth "un Garçon Convenable"... 1223 pages. (T'es encore petite joueuse.)

Et Stephen King, c'est une moyenne de 500 – 700.

Comme quoi, ne te désespère pas. Tu es dans la moyenne actuelle des auteurs qui nourrissent leurs lecteurs avec du livre épais.

Du moment que tu ne sois pas épais Da multi-spires... ça baigne !

Bien Amicalement
L'Amibe_R Nard (qui a aussi remarqué, bien sûr, des coquilles lorsqu'il a imprimé un de ses romans pour envoi à plusieurs éditeurs... c'est la grande classique de la coquille ! :-)) )

Anonyme a dit…

Je n'ai envoyé mon manuscrit qu'à des éditeurs acceptant une version électronique. Evidemment, ça prive un bon nombre de mon immortel chef-d'oeuvre!!!Mais quel bénéfice pour la planète!
Les coquilles, c'est l'horreur. On a beau se relire et se faire relire, pas moyen de les virer toutes.
Bon courage!
Jaja

J. N. Squire a dit…

Ayant plusieurs fois imprimé des manuscrits de 440 pages, puis de 300, je te comprends parfaitement.

Personnellement, à cause de mon budget serré d'étudiant, j'utilise un interligne 1,5 et je mets les marges à 2cm. Cela me fait baisser le volume de feuilles. Sinon, le coût du manuscrit est trop important et ma carte bleue crie grâce..

Après, si tu as envie de respecter pile-poil les exigence des éditeurs et que tu as suffisamment, pourquoi pas ? ;)

Il paraît que certains éditeurs refusent les manuscrits informatiques à cause du risque d'accroître leur charge de travail. Après, il se peut que ce soit pour des raisons complètement différentes.

Bref, bon courage pour tes manuscrits. :)

Syven a dit…

J'ai imprimé en interligne simple.
Parce que les exigences, c'est gentil, mais ça va bien quand même !
L'interligne simple, ça se lit bien.

Mais je comprends que ça t'effraie. Le mien me faisait peur aussi. :D

Bisous

Samantha a dit…

Bonne chance pour tes envois :) reste optimiste :) Je te souhaite le meilleur !

Léa Muna a dit…

En effet, un vrai pavé (dans la mare).
Bon, j'espère que tout ce papier te conduira à une réponse positive. Dis, ils t'ont demandée de l'imprimer après avoir lu un passage ou ils ne l'ont pas encore lu du tout?

Black a dit…

Pavé ou pas, je croise les doigts pour ton envoi !

utika a dit…

Le choc des mots, le poids du papier. Je crois les doigts moi aussi. Très fort, même.

N.B. Coste a dit…

@ Xanadu : de rien pour le tuyau ! Si ça peut aider ;)

@ Bernard : ouf, tu me rassures un peu (sur le côté pavé). Pour les tarifs de la poste, je m'étais renseignée pour ne pas me faire avoir !

@ Jaja : j'avoue que j'ai privilégié les envois électroniques cette fois ci. Mais quand un éditeur colle bien dans la ligne éditoriale, c'est dommage de le squizzer pour ça !

@ Feldo : oui, d'habitude j'imprime plutôt en interligne 1.5, mais là, tant qu'à faire un seul envoi, j'ai respecté les demandes. Merci pour le courage !

@ Syven : moi, l'interligne simple, je ne peux plus depuis les études de libraire où c'est le premier truc que j'ai appris : toujours mini 1.5(maintenant j'applique même au boulot sinon mes yeux saignent !)

@ Samantha : merci ! Je croise les doigts !

@ Tsumïre : non, ils n'ont rien lu. Ils ne savent même pas que j'existe (pas encore ^^)

@ Blacy et Utika : merci beaucoup ! Heureusement que j'ai des supporters dans cette histoire !

Merci à tous de vos commentaires, ça me fait plaisir de vous voir passer par ici !

Silène a dit…

J'arrive après la bataille mais je croise les doigts très très fort !

N.B. Coste a dit…

Merci Miss !