Résumé : Aujourd’hui, Michael Tolliver est plus vivant
que jamais. Il a rencontré l’amour, et mène une vie heureuse au côté de son
jeune mari. Mais la maladie ressurgit, et Michael doit choisir entre les deux
femmes de sa vie : ira-t-il au chevet de sa mère biologique, qui refuse depuis
toujours son homosexualité, ou choisira-t-il San Francisco et Anna, sa mère
spirituelle, qui souffre et réclame sa présence ?
Mon avis : J’ai découvert les chroniques de San
Francisco il y a pas mal d’années maintenant et je me souviens avoir dévoré
chaque tome avec un plaisir boulimique de retrouver des personnages qui
devenaient des amis, et une ambiance d’un autre temps.
J’ai toujours été
curieuse de certaines époques dont les 60’s et les 70’s [bien plus que d’autres
périodes historiques plus anciennes (je n’ai pas de vraie passion pour
l’Histoire avec un grand H)]. Peut-être parce que ce n’est pas si loin de ma naissance et qu’à quelques années près, je me serais retrouvée confrontée à une autre
culture, d’autres mœurs… bref, vous voyez l’idée (j’avoue donc au passage ma
fanitude absolue pour la série « That 70’s Show » dont il faut
absolument que je me fasse offrir les DVD car il y a trop longtemps que je n’ai
pas eu ma cure annuelle de pattes d’eph).
Donc, les Chroniques de San Francisco qui – pour ceux qui
l’ignorent couvrent plusieurs décennies où l’on suit les mêmes personnages,
leur évolution et leurs interactions – m’avait déjà transporté des 70’s à la
fin des 80’s. J’avais un souvenir global des 6 tomes (avec certaines scènes
bien en tête, et d’autres qui s’étaient déjà effacées de ma mémoire). Là, la
suite commence dans l’Amérique post 11 septembre (relativement contemporain, donc). On retrouve
tout de suite la patte d’Amisted Maupin (dont j’avais aussi lu « une voix
dans la nuit » mais dont la chute m’avait un peu déçue), et on est tout de
suite plongés dans le quotidien de Michael Tolliver, personnage dont je me
souvenais surtout pour son concours de danse en slip dans un bar quand il était
tout jeune. Là, il a… autour de 60 ans. Tout de suite, l’image mentale n’est
pas la même !
À un moment, je me suis dit : « attends, tu es en
train de lire les aventures d’un soixantenaire, gay, séropositif, sous
trithérapie, dans l’Amérique de Bush… » Y avait-il profil plus éloigné que
moi, mère de famille trentenaire en bonne santé dans ma banlieue
lyonnaise ? « Ce n’est pas de la littérature blanche, en fait, c’est
de la fantasy !!! »
Ma seconde réflexion, c’était ce souvenir marquant que
chaque tome précédent des Chroniques de San Francisco comportait (au moins) un
mort. Alors j’étais tendue, parce que ça me faisait un peu mal d’avance de
perdre des personnages à peine retrouvés après une si longue absence. (je
confirme que j’ai versé une petite larme, même si ce n’est pas forcément là où
on s’y attendrait, vu que c’est à l’annonce du décès d’un personnage qu’on ne
verra donc pas du tout dans ce tome, et dont on apprend « ce qui s’est
passé » pendant les vingt ans entre le tome 6 et le 7. M’enfin, c’était
mon personnage préféré !
En refermant le bouquin, j’ai eu l’impression d’avoir passé
un bon moment, d’avoir pris plaisir à retrouver ces personnages, mais qu’il n’y
avait pas vraiment d’histoire à proprement parlé. C’est un voyage, quelques
mois dans une vie, et c’est très bien comme ça. Le message d'ouverture d'esprit et de tolérance passe magnifiquement, sans besoin de grosses pancartes lumineuses : on sent que c'est simplement une conviction profonde de l'auteur qui nous fait partager un peu de quotidien (romancé).
Le résumé de quatrième de
couv’ promet un choix déchirant, le lecteur sait très bien dès le début que ce
ne sera pas l’enjeu du roman, mais on ne lit pas ce roman pour ça.
J’ai vu qu’il y avait un huitième tome, « Mary Ann en
automne »… je le lirai avec plaisir pour prolonger encore le voyage auprès
de ces personnages.
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