(Je râle, j'avais préparé un super post-it avec tout plein de sujets à aborder dans le blog, et je ne remets pas la main dessus... heureusement, celui-ci, je m'en souviens).
Donc, aujourd'hui je vais vous parler de ma relation avec John Truby, de ses hauts et de ses bas.
John Truby, c'est l'auteur de "L'anatomie du scénario", l'une des bibles
dans le genre bouquin qui décortique les techniques d'écriture. J'ai eu
l'occasion de le lire en plusieurs fois, par petits bouts, il y a quelques mois.
D'abord, ça m'a gonflée, je dois dire. Le ton employé, très "Il faut que..." "Vous devez obligatoirement..." "si vous ne faites pas ça, votre histoire ne peut pas fonctionner" m'a énervée (d'où la lecture par petits bouts, car j'ai d'abord reposé le bouquin sans aller très loin). Il faut dire que j'avais les fedeylins en tête et, d'après Truby, je n'ai pas fait grand chose comme il fallait ^^. Ni sur les yeux de l'aigle, d'ailleurs. J'avais envie de me lancer dans "Ascenseur pour le Futur" et ça me bloquait plus qu'autre chose (donc j'ai posé le bouquin, et j'ai écrit).
Ah oui, ce qui m'énervait aussi, c'est sa façon de dénigrer la structure en trois actes (alors qu'en fait, il l'utilise aussi, si on regarde bien) et, surtout, sa façon de décrire Star Wars :
"Alors qu'une princesse court un danger mortel, un jeune homme utilise ses qualités de combattant pour la sauver et vaincre les forces maléfiques d'un empire galactique."
Ce qui n'est pas du tout (surtout la partie soulignée), la façon dont je perçois cette histoire (dont je suis fan. Je vous ai dit que j'ai commencé l'écriture via une Fanfiction Star Wars ? Non ? Eh bien, maintenant, vous savez).
Donc, je suis partie du principe que la méthode de Truby ne me convenait pas. Ce qui n'est pas grave, dans l'absolu (chacun puise dans les différentes méthodes qui existent... ou fait au feeling).
Sauf que, plus tard, quand j'ai commencé à réfléchir au "Premier", j'ai rouvert "L'anatomie du scénario" et là - était-ce parce que j'étais sur une histoire en construction, ou simplement parce que ce que je lisais un peu plus tard dans le bouquin me parlait davantage ? - j'y ai trouvé des choses intéressantes (surtout sur l'emploi des symboles et les fameuses 22 étapes à suivre dont-on-peut-changer-l'ordre-mais-pas-trop-sinon-on-risque-de-se-planter).
Bref, pour le coup, ça m'a aidé à enrichir l'histoire, à trouver des liens logiques où il en manquait... Plutôt positif, donc.
J'ai complété avec des recherches et quelques étapes de la méthode flocon qui m'avait bien convenu pour Les yeux de l'aigle et Ascenseur pour le Futur, et je me suis retrouvée avec un plan de bataille qui tenait la route.
Sauf que, pour la première fois, je n'ai développé qu'une trame chapitre par chapitre (et non pas en détaillant 4 ou 5 points par chapitre en plus comme je le faisais avant).
Là, j'ai écrit presque 50 000 signes (c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup, tout ça) et je me retrouve bloquée (pas un vrai blocage, hein, juste un truc qui me manque pour aller du point A au point B et qui fait que je tourne autour de mon prochain chapitre au lieu de me lancer dedans). Je pense qu'avec une trame plus détaillée, je n'aurais pas eu ce problème.
Tout ça pour dire que : lire Truby, ça peut être intéressant MAIS ça ne convient pas à tout le monde tout le temps ET ça ne devrait pas remettre en cause nos propres méthodes qui fonctionnent. Aider, ajouter des points, oui. Remplacer, non.
Voili, voilou (a+ dans le bus, tout ça). Ne vous en faites pas, je vais gérer ce petit blocage... Mais, au passage, j'aurais partagé quelques réflexions ^^
1 commentaire:
Pfff, quel trublion, ce Truby ! Le livre des yakafokon sur l'étagère, un petit boost pour la machinerie qui se planque quelque part parmi tes neurones (et quand je dis boost, je ne parle pas de substance illicite ni de fraises tagada à volonté), et zou, au boulot ! Bon courage Nadia.
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